vendredi 31 octobre 2014

Halloween is finally there !


Contrairement à la plupart des Français, qui s'en fichent comme d'une guigne, j'ADORE Halloween. J'adore tellement Halloween que je ne comprends même pas comment on peut ne pas adorer Halloween. Je veux dire, c'est quand même la fête la plus cool du monde ! On peut se déguiser (bon, sauf en clown, ça ne semble pas trop indiqué en ce moment, sauf si on veut passer la soirée avec des paysans brandissant des fourches et des camions de CRS au cul), réclamer et bouffer des bonbons sans autre raison particulière, faire peur aux vieux et aux gosses, cuisiner des tas de trucs à base de citrouille, CREUSER des citrouilles (phase préalable à celle où on les boulotte en fait), l'activité la plus cool du monde si on parvient à ne pas se couper quelque chose dans le processus, faire peur aux vieux et aux gosses, regarder des films flippants blotti sous une couverture... Bref. La fête la plus cool du monde, comme je vous disais.

Imaginez mon désappointement en sortant de chez moi ce matin pour aller au boulot (déjà pourquoi c'est pas férié je vous le demande, bosser à Halloween, on aura tout vu) en m'apercevant que non seulement il n'y avait pas la MOINDRE citrouille illuminée en vue, je vous parle pas d'éventuelles autres décorations hein, et qu'en plus il faisait un temps de fin mai et pas du tout mais du tout un temps Halloweenesque, qui implique de la brûûûûûme, une ambiance humide et froide, du vent qui siffle et des feuilles mortes partout.

Mais ne me laissant pas si facilement décourager, j'ai tout de même décidé d'organiser quelque chose pour l'occasion. Enfant ou pas enfant, cette blasitude Halloweenesque qui se répand plus vite qu'Ebola dans ce pays ne passera pas par moi. Nous irons donc en joyeux lurons manger des tapas à base de citrouille, de bave d'araignée et de rat mort (enfin j'espère, si les tapas se contentent d'être basiquement espagnols, je serai déçue, j'annonce !) aux Bobines, un super restaurant possédant sa salle de projection privée, avant de regarder la version originale de Carie avec grands renforts de cris terrifiés. Donc, même si cette année il n'y aura ni citrouille creusée (croyez-moi, ce n'est pas faute d'avoir plaidé pour...), ni chapeau de sorcière, ni smoothie aux globes oculaires, cette version 2014 n'en sera sans doute pas moins glaçante.
Compte-rendu au prochain épisode !

 Joyeux Halloween à tous !







lundi 13 octobre 2014

Le blues de l'automne


Ces derniers jours, samedi dernier pour être plus exacte, l'été a laissé place à l'automne. Pourquoi samedi dernier ? Parce que ce jour-là en particulier a été chaud et ensoleillé toute la journée (la dernière journée de ce type, sans doute), et une fois le dimanche arrivé, paf ! Le vent s'est levé, les feuilles ont commencé à s'envoler, l'air est devenu plus froid, plus humide, le temps plus pluvieux, le ciel plus gris... L'automne quoi. Le matin quand je me lève il fait désormais encore nuit, je prends une grosse écharpe et un manteau pour sortir, et adieu les chaussures d'été ouvertes. On remet des collants sous les jupes, on ressort les pulls de l'armoire, on rallume le chauffage... L'automne quoi.

Comme tous les ans à cette période je me sens envahie d'une espèce de langueur qui ne me quitte plus. Je suis nostalgique, déjà, de l'été, de la chaleur, de la mer, de la plage, des vacances... Sans doute que j'aborde l'année trop fatiguée et trop peu reposée, une fois de plus, même si je sais que ma fatigue et ma torpeur ne vont faire qu'empirer dans les semaines à venir si je ne me repose pas. Mais la machine est lancée, alors que peut-on faire de plus que la suivre ? Mon moral a toujours été conditionné par le temps : quand il fait beau dehors, pour moi, il fait beau dedans. Je rayonne, j'ai le moral, une énergie folle, je fonctionne un peu à l'énergie solaire en fait je crois. Alors l'hiver, vous imaginez toute l'énergie que j'ai.

Pourtant j'en ai des raisons de sourire. Mon anniversaire vient officiellement juste de se terminer ce weekend, où je l'ai fêté avec ma famille et ai encore été très gâtée, alors qu'il avait commencé le 19 septembre. Mes amis et surtout mon amoureux ont fait de moi une reine. Il m'a prévu un weekend, deux, même, absolument magiques, avec toutes sortes d'activités pensées spécialement pour me faire plaisir, des dizaines et des dizaines de cadeaux, des bons petits restos en amoureux, des surprises, des copines, et même des chats ! Aussi improbable que parfait. Moi qui n'ai jamais été très fan de l'idée de fêter l'avancée de mon grand âge, je n'ai jamais été aussi heureuse de prendre une année. Il y a eu nos six mois, tout aussi parfaits, puis nos 7 mois, avec encore une nouvelle surprise ! Beaucoup de surprises en ce début d'année, c'est le moins qu'on puisse dire.

Je garde donc le sourire, mais je dois bien avouer que malgré qu'il soit là pour moi à chaque moment, malgré notre amour encore plus intense après une période difficile ces derniers mois, malgré la présence de ma famille et de mes amis, malgré une nouvelle page qui s'écrit petit à petit depuis le début de ce mois d'octobre, j'ai un peu le blues. Oui il fait nuit le matin en partant et le soir en rentrant, il fait froid, il pleut, un temps à rester sous sa couette en pyjama en pilou à boire de la tisane devant une série... Mais au-delà de ça je me sens un peu stagner. J'avance, oui, mais lentement, j'ai des projets plein la tête mais rien de concret, rien d'immédiat, rien qui ne se réalise devant mes yeux, et j'en ai besoin je crois. Je vois tout le monde autour de moi avancer : des amies qui déménagent, d'autres qui emménagent, des nouveaux boulots, même mon père a une nouvelle copine et semble enfin ! aller de l'avant. Et moi je stagne un peu, j'attends. Que la vraie activité dans mon boulot démarre, même si c'est vrai qu'il est très agréable d'avoir un  rythme un peu zen quand on entre en poste, j'ai hâte que les choses se mettent en place et de pouvoir me sentir utile. J'attends que les cours commençent, encore dix jours à attendre, le temps se fait long pour quelque chose que j'attends depuis mai... J'attends que mon amoureux sache où il sera l'année prochaine, pour savoir où cela nous entraînera tous les deux.... Je me sens m'empâter, et pas que métaphoriquement, dans cette inactivité stressante, oppressante, cette routine, un peu comme une salle d'attente avant que les "vraies choses" arrivent.

J'ai envie de mouvement. J'ai envie de changement. J'ai envie de voir moi aussi ma vie évoluer, aller vers autre chose, déjà mi-octobre, l'ISIT s'est finie depuis plus d'un mois et je ne sens aucune différence. J'ai envie de sentir les choses bouger. J'aimerais parfois pouvoir accélérer le temps, passer cette zone de stagnation, de stress, de brume, pour entrer dans le vif du sujet. Je sais, je suis trop impatiente, trop fougueuse... La patience n'est pas ma première qualité, c'est sûr. Et pourtant je prends mon mal en patience ! Mais si pour une fois le destin pouvait me donner un petit coup de pouce... Une petite poussée vers l'avant suffirait pour que tout démarre et s'envole. Et hop ! on se retrouverait, décembre-janvier (allez voire février, pour vous prouver que je sais être patiente), dans notre nouveau chez-nous, moi avec un bol de soupe, en train d'écrire un article pour l'école, tout en réfléchissant à un projet pour le travail, mon amoureux à mes côtés, épanoui dans son activité professionnelle, notre vie stable, construite ensemble, faite de vraies briques qu'on aura bâties ensemble pour construire les fondations et pas seulement de récup', de vieux restes assemblés les uns sur les autres en attendant de pouvoir se permettre mieux. Je nous y vois déjà... Un petit nid douillet où passer l'hiver, c'est bien tout ce qu'il nous faut peut-être au fond...