mercredi 5 mars 2014

Let's find the words


Ces derniers temps j'ai eu du mal à trouver les mots. Du mal à écrire, d'une manière générale. Du moins sur papier, parce que dans ma tête j'écris toujours autant. Je pense toujours autant, à des trucs totalement inutiles bien sûr sinon ça ne serait pas drôle. Qui aurait envie de réfléchir à son mémoire ou à son projet de recherche quand on peut ressasser quinze mille fois les dernières soirées, tous les trucs qu'on a fait et qu'on aurait pas dû faire, et tous les trucs qu'on devrait faire et qu'on ne fera pas. Ces derniers temps plus que jamais, surtout, je constate une énorme contradiction entre toutes ces choses que je voudrais dire, faire, vivre, et que je ne ferai pas. Pire encore, quand je me lâche je culpabilise après coup. "J'aurais jamais dû faire ça", "Mon dieu mais pourquoi vous m'avez laissée faire ça ?!" et autres "Je ne recommencerai plus jamais ça". Tu parles, et mon cul c'est du poulet ouais.

Soyons honnêtes, c'est peut-être les seuls moments où je vis vraiment. Sans juste me laisser vivre. Suivre le courant, se laisser porter par les flots... Tout ça c'est bien beau, mais qui peut me dire un événement marquant de sa vie, un seul moment vraiment intense, qui s'est produit alors qu'on voulait tout contrôler, sans jamais se lâcher. Plus je vieillis et... plus je rajeunis, en fait. Plus je vieillis et plus je refuse ce que la vie, la société voudrait m'imposer. Métro, boulot, dodo, plutôt crever. Même si en fait c'est justement en acceptant tout ça qu'on finit par se laisser mourir. On se laisse entraîner dans la confortable spirale des horaires de bureau, des soirées pépères devant sa télé, des impératifs complètement nazes ("Ah non non je peux pas sortir j'ai sport...") et on finit par se retrouver à 30 balais, incrusté dans son canapé, avec un bierbusch et sans arriver à se rappeler la dernière fois qu'on a fait un truc qu'on voulait vraiment faire. J'en ai un peu marre de vivre uniquement dans ma tête. J'ai envie de faire tout ce qui me passe par la tête, justement, même si pour 90% c'est totalement n'importe quoi et totalement des trucs qu'il vaudrait mieux éviter de faire.

Et je suis un peu coincée dans cet état de pseudo-rébellion intérieure contre moi-même, ces derniers temps. J'attends que les choses bougent, et en attendant je fais ce que je veux. Voilà. Peut-être pas tout - parce que là ça ferait vraiment peur, je vous le garantie - mais le plus possible, et c'est déjà pas mal. Alors c'est sûr je suis constamment overbookée, je dors trois heures par nuit, mais au moins je m'éclate. La plupart du temps. Je n'ai pas de regrets. La plupart du temps. Une soirée chez moi devant la télé et je me sens comme une vieille croûte tellement j'ai pris l'habitude d'avoir un rythme à cent à l'heure. Et tout compte fait, ça vaut carrément le coup. Au moins je sais pourquoi je suis fatiguée. Du coup je n'ai pas grand chose à raconter, pas beaucoup d'inspiration, mais je ne désespère pas que dans pas longtemps j'aurai des trucs oufs à raconter. Je ne sais pas encore quoi, hein. Mais je vais trouver.
Du coup, comme je n'ai pas de mots, je vous laisse entre les mains d'autres qui s'en sortent beaucoup mieux que moi niveau expression de soi :  Pennywise, Maylene and the Sons of Disaster une fois, deux fois, trois fois et même quatre fois allez, Guns N' Roses (allez encore un petit coup pour la route), Puddle of Mudd et un petit A7X pour conclure.
Enjoy !




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