mercredi 5 février 2014

La Vie c'est comme un Saut à l'Elastique...


Je n'avais pas l'intention d'écrire cet article initialement. Parfois j'ai l'impression que mes articles ne servent absolument à rien. Je crois que tous les écrivains ont ce bête fantasme de vouloir changer le monde, se rendre utiles, servir à quelque chose. Donner à leurs mots une portée plus grande qu'une simple volonté de soulagement, qu'un simple exorcisme de nos pensées les plus profondes. Un peu faire avancer les choses, à notre échelle... Faire réfléchir les gens, faire évoluer leurs pensées sur tel ou tel sujet par exemple ? Et parfois je suis déçue de me rendre compte que je n'atteins jamais cet objectif. Je sais que je suis lue, mais de là à avoir un retour... Est-ce que ce blog sert à quelque chose ? Y aurait-il une différence pour qui que ce soit si je me contentais d'écrire sans publier ? Peut-être n'aurais-je pas ce côté "exutoire" qui me permet d'éliminer les préoccupations de ma tête une fois l'article publié. Mais manquerait-il quelque chose aux gens qui me lisent de temps à autre ? Je n'en sais rien. Et ça me peine de me dire que je ne fais rien changer...

Malgré tout j'ai envie de vous faire part de ma dernière réflexion. En discutant hier soir, et en réfléchissant surtout, je me suis aperçue qu'au fond la vie c'est comme un saut à l'élastique. On se tient debout, seul au bord du précipice, à contempler le fond. A se demander ce qui nous attend tout en bas, si ça va faire peur, si ça va faire mal, ce que ça va nous apporter finalement de se jeter comme ça dans le vide. On est tous attirés par le goût de l'aventure, le goût du risque, mais souvent on s'empêche de poursuivre ce rêve. Parce que bien sûr l'aventure ça fait peur, on en revient toujours là. Mais d'un autre côté si on ne saute pas, on a rien vu, rien vécu.

A quoi bon être debout là si c'est pour renoncer et ne pas sauter... A quoi bon vivre si c'est pour ne rien vivre. Evidemment ça fait peur, évidemment quand on se retrouve devant le précipice on a tous le vertige. Parfois on arrive à fermer les yeux et à se lancer tout seuls dans le vide, sans parachute, parce que quand faut y'aller... Parfois on a besoin que quelqu'un nous pousse parce qu'on y arrive pas seul. Parce que ça fait trop peur. On a tous besoin à un moment ou à un autre de ce coup de pouce qui nous permet de faire le pas en avant, le premier d'une longue série. Le pas déterminant qui nous aide à nous lancer... Parfois il faut savoir prendre la main qu'on nous tend... Et d'autres fois il faut savoir garder la main ouverte le temps qu'il faudra, quel que soit le temps que ça prendra... Parce qu'on est tous d'accord, c'est bien moins marrant de sauter seul qu'à deux non ?

(Et tant qu'à faire, autant que ce soit en musique : clic here, here, here et tiens tant qu'à faire finissons sur des touches plus rock...)




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