mercredi 22 janvier 2014

Karma is a Bitch

Source : Kharoline


C'est quand même dingue hein, il suffit de dire, une semaine avant à une pote malade "Ouais ouais je me suis inscrite à la Sécu mais honnêtement ça sert à rien je suis jamais malade, JE TE JURE il m'arrive jamais rien ! hahahaha" en souriant comme une grosse débile pour choper la grippe la semaine d'après. KARMA IS A F*CKING VICIOUS BITCH. Il semble donc que mes défenses immunitaires mutantes de kryptonien dopé à l'acide aient totalement rendu les armes pour tomber droit dans les bras du premier virus qui passait par là en minijupe avec un sourire aguicheur. Les sales traîtres.

Je passe donc officiellement un appel d'offres, avec les éléments suivants dans le cahier des charges :
WANTED : 1) Quelqu'un bénéficiant d'une réserve de mouchoirs + Oscillococcinum + Actifed + Stérimar + bouillon de poule illimitée ; 2) Quelqu'un désireux de faire mon boulot à ma place pendant que je serai en pyjama au fond de mon lit avec l'arsenal sus-mentionné et le replay de The Voice de samedi dernier, me permettant ainsi de guérir en toute quiétude sans m'inquiéter de l'état de non-avancement de ma To Do List ; 3) Quelqu'un capable de télécharger tous les épisodes figurant sur mon planning Bêta-Séries que j'ai en retard pour cause de trop de boulot et de maladie intempestive.

Candidatures à adresser au plus vite, de préférence avant décès de la personne émettrice.
Cordialement,










P.S. : Si vous croisez cette sale g*rce de Karma, remerciez-la encore de ma part pour ma jeunesse florissante, mes aventures amoureuses débridées et enrichissantes pour mon brillant avenir, ma santé de fer, la réalisation de mes rêves les plus fous, ainsi que tous les autres mythos qu'elle m'avait promis. Biatch.

lundi 20 janvier 2014

Down from the Mountain


Hier soir je suis revenue de Grenoble, où j'ai passé chez le weekend chez ma plus vieille amie. Un merveilleux weekend avec deux amies chères, qui m'a beaucoup détendue et que j'attendais beaucoup. En partie parce que nous avions décidé depuis novembre que, ce weekend là, nous irions skier. Alors le ski et moi, c'est une très vieille et très bizarre histoire d'amour. La première fois que j'ai skié, j'étais en CM1 et je n'avais encore jamais mis les pieds sur des skis. L'école nous avait emmenés deux semaines en classe de neige et aujourd'hui encore je n'en garde que des souvenirs géniaux. Ensuite, je suis repartie deux semaines en 5ème avec le collège et là j'ai vraiment commencé à m'amuser. A 12 ans la certitude que j'étais nulle en sport et allais le rester tout au long de ma vie était déjà bien fermement ancrée en moi (comme quoi la vérité sort de la bouche des enfants), et j'avais déjà remarqué que ce n'était sûrement pas un hasard si je passais tous les cours de sport assise sur le banc et si j'étais toujours la dernière choisie pour former des équipes en sports collectifs - vous voyez la chanson Le Dernier Choix ? Eh ben elle a clairement été écrite pour moi. Toujours est-il que, bizarrement, sur des skis, j'étais géniale. Je crois que je ne suis absolument jamais tombée sur des skis, et j'ai fait des progrès si rapides que mon moniteur m'avait prise à part du groupe pour me faire passer la 2ème étoile alors que les autres passaient la 1ère (on a la classe ou on l'a pas).

Pour moi le ski a toujours représenté la liberté. Je me sens un peu maître du monde quand je skie et j'ai la ferme impression que rien ne pourra jamais m'ôter ça. Donc je tenais vraiment à aller skier, même si ça partait plutôt mal étant donné que le temps prévu pour samedi sur les pistes était exécrables. Jamais prête à baisser les bras, j'ai réussi à convaincre la troupe d'attendre de voir le lendemain matin et de partir au moins pour la demi-journée ; ce que nous avons fait, et à raison puisque samedi matin le soleil était radieux et les montagnes bien dégagées. Ne nous restait plus qu'à trouver une voiture, autant dire mission impossible puisque les amis avec lesquels nous devions partir avaient d'ores et déjà renoncé. Coûte que coûte, nous avons fini par trouver une navette pour Chamrousse et nous sommes préparées telles les tornades en dix minutes pour réussir à prendre le bus. Vous imaginez un peu le tableau, trois filles en combi de ski en train de traverser la ville en courant jusqu'à la gare, rouges comme des tomates et chargées comme des mulets, guidées par l'énergie du désespoir, la peur de louper le bus et la rage d'avoir dû faire tout ça dans la précipitation. Toujours est-il que nous avons fini par non seulement choper le bus, mais en plus récupérer un forfait gratuit pour la journée grâce à un gentil monsieur plein de bienveillance (et un sacré bol) et louer nos équipements de façon à être sur les pistes à 13h.

Une fois assise sur le téléski, je me suis détendue et là j'ai remarqué qu'on n'entendait pas Un. Seul. Bruit. Mais pas un. Je ne saurais dire quand, pour la dernière fois, j'ai été entourée par un tel silence. Une telle quiétude. J'ai été frappée, charmée, conquise par l'immensité du paysage, la froideur de la neige qui pourtant couvre tout d'un manteau si doux que je ne parviens pas à trouver cela... froid. Tout est si beau, si calme... Et ça m'avait tellement manqué. J'ai beau aimer le soleil plus que tout, la neige a quelque chose de magique que rien ne peut remplacer. Comment le monde peut-il continuer à être si moche et dur quand il revêt son manteau blanc, qui cache toutes les peines, toutes les déchirures, tous les mensonges, toutes les trahisons, tous les désespoirs ? La neige parvient à panser mes blessures d'une manière unique. Et là-haut, au sommet des pistes, le soleil dans les yeux, le vent dans les cheveux, et rien que de la neige et du silence autour de moi, j'ai retrouvé une paix intérieure que j'avais depuis longtemps perdue. Et soudain tous mes petits problèmes du quotidien, mesurés à la grandeur de la montagne, m'ont paru ridiculement insignifiants. Soudain plus rien n'existait. Plus de questions en boucle tournant dans ma tête. Plus de regards en coin sur mon portable en attendant qu'il sonne. Plus d'idées noires et d'angoisses. Tout avait disparu. Tout était doux et paisible... Durant une demi-journée, quelques heures seulement au final, je me suis à nouveau sentie bien. Pure. Vide. Dans le bon sens du terme, pour changer. J'ai réussi à prendre du recul et à voir, pour changer... La vie en blanc.

J'aurais voulu conserver cette quiétude de retour dans l'agitation de la ville. J'aurais voulu préserver ce coin de neige dans mon coeur, et peut-être ai-je réussi à en garder une poignée quelque part, là, au fond, pour quand j'en aurai le plus besoin. Mais je n'ai pas totalement réussi. Une fois redescendue, la vie a repris le pas et tout a continué comme d'habitude. J'ai fini par me dire aujourd'hui qu'à quoi bon courir après un idéal qui n'existe peut-être pas, si même lorsque nous l'avons trouvé ça ne suffit pas toujours ? Parfois il faut tout recommencer depuis le début, encore et encore, jusqu'à trouver un chemin qui s'avère ne pas être une impasse. J'ai cru pouvoir oublier un idéal en en dessinant un autre... Je me suis trompée. Peut-être qu'il faut avant tout guérir ses blessures soi-même, combler ses vides, tourner les pages qui doivent l'être et faire ses choix. Peut-être que c'est vrai, qu'il faut s'aimer avant de pouvoir prétendre être aimé. Peut-être que je vais finir par trouver quelqu'un qui me voudra pour moi, comme je suis moi, et avec qui ça marchera, pour changer. Comme quoi, les questions n'ont pas cessé... Mais je sais une chose : maintenant, quoiqu'il arrive, je saurai qu'il y a au moins un endroit sur Terre qui parvient à me calmer, qui m'aide à me vider la tête, et où je peux me sentir juste bien. Et croyez-le ou non, mais cette certitude aide beaucoup.

Merci les filles <3




mercredi 15 janvier 2014

"Pour June, qui aimait ce jardin, de la part de Joseph, qui s'asseyait toujours à côté d'elle"


Parfois j'ai des idées en vrac qui me traversent l'esprit (un peu tout le temps en fait, si vous voyiez le bordel que c'est là-dedans), et j'ai remarqué récemment que quand je les écris elles ont tendance à sortir de ma tête, alors let's go. Parmi mes angoisses - oui parce qu'en toute objectivité j'en ai quand même pas mal, je suis plutôt angoissée comme nana - figure le manque. Ou l'absence. Ou la peur de l'absence, plutôt, je ne sais pas trop comment il faut l'appeler. Cette peur inconcevable et irrationnelle de perdre les gens que vous aimez, vous savez ? Cette angoisse qui vous prend parfois quand vous songez à ce que serait votre vie sans telle ou telle personne...

Bizarrement, à chaque fois que j'ai cette sensation, je visualise la scène de Coup de Foudre à Notting Hill, un de mes films préférés (oui je sais c'est cucul, je suis cucul et alors ? J'assume. J'assume tout d'ailleurs, c'est un de mes seuls principes), où ils entrent par effraction dans le jardin et s'asseyent sur le banc. Cette nuit, ce banc, cette BO que j'adore, cette réplique, tout ça m'évoque ce vide, cette perte d'un être cher. J'en ai beaucoup perdu, des êtres chers. Certains qui m'ont trahie et poignardée dans le dos, d'autres avec qui je me suis bêtement fâchée, certains qui ont juste été enlevés à la vie trop vite, trop tôt, et à qui je pense en permanence... D'autres ont juste choisi d'emprunter un chemin différent du mien, une voie opposée. Il y a eu des disputes, des séparations brutales, d'autres totalement naturelles, mais aucune n'a été insignifiante. Chacun de ces moments laisse une petite cicatrice qui reste au fond de nous, qui se fait oublier, qu'on ne voit et ne sent même pas, mais qui ne disparaît jamais. Parfois je m'interroge vraiment : combien de personnes peut-on perdre avant de cesser totalement de croire en l'humanité ? Y a-t-il des gens dont l'absence pourrait totalement me faire perdre la boule ? L'autre jour je pensais à cette fille que je connais et qui a perdu sa mère, à Noël... A son visage rassurant, à son sourire, à ses yeux bien secs, à cette façade qu'elle affichait si bien lorsque je l'ai croisée récemment. Que lui en coûte-t-il pour arriver à sourire, pour simplement arriver à tenir debout ? Parce qu'à sa place je ne sais vraiment pas si, un jour, j'arriverais à m'en remettre. Mais bon vous me direz, on est tous censés perdre nos parents, c'est l'histoire de la vie, ça marche comme ça. Mais il n'y a pas que ça. Il y a tous ces gens qui vous font des promesses et qui s'en vont. Ces gens qui méritent absolument tout ce que la vie peut leur offrir et qui sont frappés par la maladie, et pour qui on a peur dès qu'on n'a plus de nouvelles pendant un peu trop longtemps. Il y a ces amis qui vous tournent le dos et vous envoient des messages longs comme le bras listant toutes les raisons pour lesquelles ils ne veulent plus vous voir pendant un certain temps.

Certains jours, vraiment, je déteste l'humanité avec tellement de force que je me demande comment je peux respirer. Parfois je me sens tellement, tellement en colère et je ne sais même pas pourquoi. Est-ce normal d'être si en colère ? Et surtout, est-ce normal d'avoir tant de mal à faire confiance, à s'ouvrir aux gens ? J'ai parfois l'impression qu'il y a plusieurs personnes en moi (promis dès que j'ai fini d'écrire je file m'autodiagnostiquer sur Doctissimo), une de façade qui parle aux gens, répond aux conversations, agit comme la parfaite fille normale que je suis tous les jours, et une autre à l'intérieur qui fait tout l'inverse, dit tout l'inverse, pense tout l'inverse. Celle qui est bâillonnée et qui ne s'exprime jamais. Celle qui voudrait parler mais que je force à se taire. Celle qui a parfois envie d'étrangler quelqu'un, parfois envie de hurler, parfois envie de sortir et de juste courir jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus sans même savoir où vouloir aller. Celle qui a envie de pleurer à certains moments, de hurler de joie à d'autres. Celle qui serait prête à donner son coeur comme on donne un numéro de téléphone et à qui je tape sur les doigts. Parce qu'au final c'est comme si je faisais toujours confiance aux mauvaises personnes. Et jamais assez confiance aux bonnes. Comment savoir, comment trier ? Comment déterminer qui va vous trahir, qui va se barrer alors que vous lui avez confiance, en qui placer tout ça ? On peut quand même pas tous rester complètement blasés, renfermés sur nous-même, ne plus jamais croire en personne parce qu'on a peur de souffrir... Mais j'avoue qu'il y a des jours où la peur et le renfermement l'emportent. Et c'est triste...

(Promis bientôt j'arrête avec les articles pseudophilosophiques décousus que je suis la seule à comprendre ^^)





lundi 13 janvier 2014

The Girl Running


Ce week-end je suis retournée à Strasbourg, je n'en étais revenue que dimanche dernier mais fête de famille oblige, j'ai refait le voyage. Repris ce même train, refait ce même trajet, que je connais par coeur, que je pourrais faire les yeux fermés. Combien de fois l'ai-je fait ces dernières années ? Ou même ces derniers mois ? Quatre mois déjà, jour pour jour, que je suis retournée à Paris après mon été en Alsace. Et je ne saurais dire où est passé le temps. Ces quatre mois m'ont parus être des semaines, même si au final, beaucoup de choses se sont passées. Beaucoup de choses que je ne prévoyais pas, comme quoi on ne peut jamais prévoir l'avenir et l'imprévu peut débarquer à tout moment, sans prévenir...

Ma mère m'a dit que j'étais "mélancolique". Comme si c'était une maladie. C'est vrai, ça l'est peut-être, et hier dans le dernier train je réfléchissais à un peu tout, à un peu rien, comme je le fais à chaque fois que je prends le train. Je regarde par la fenêtre, même si elle ne me renvoie que mon reflet, j'écoute de la musique, Passenger en boucle cette fois parce que cette voix m'apaise plus que les autres et j'en ai besoin ces derniers temps, d'apaisement, pour ne pas céder à la légère hystérie qui me prend parfois. Je ne cesse de découvrir de nouvelles chansons sublimes qui me parlent comme si je les avais écrites, comme celle-là, ou encore celle-là et celle-là... La musique m'apaise, me calme, me fait réfléchir, et parfois certains mots résonnent en moi plus que d'autres... Mais ce n'est pas le sujet de cet article (d'ailleurs quel est le sujet de cet article, je vous le demande. Rien du tout, si vous voulez mon avis).

Tout ça pour dire que le futur, je déteste ça. Je n'aime pas l'inconnu, je n'aime pas avancer les yeux bandés, vers un endroit que je ne connais pas. J'ai besoin de prévoir pour me sentir en sécurité, de planifier, d'être sûre de tout. Parce que si jamais je fais un faux pas et que je m'écrase sans prévenir, sans l'avoir vu venir, je ne sais pas qui me ramassera... Si ce n'est moi-même. Et ça me fait peur. Je voudrais pouvoir compter un peu moins sur moi, me donner un peu plus... Je sens parfois, à certains moments où je m'autorise à être vulnérable et fragile, que j'ai tant à donner depuis tant d'années, tant de choses que je ne sais pas si je pourrai un jour donner, ou un jour dire. Tant à partager et tant à apprendre, sans savoir si un jour l'occasion viendra. Alors, en attendant, je me fais confiance à moi-même, et je garde tout ça pour "un jour"... Sans savoir si "un jour" viendra. Si je pouvais entrevoir mon avenir, le ferais-je ? Si je pouvais prévoir le futur, le prévoierais-je ? Moi la maniaque du planning et de l'organisation, est-ce que je dévoilerais tout le mystère si j'en avais l'occasion ? Au risque de découvrir que rien de ce que j'espérais n'arriverait... De me rendre compte que tout ce temps passé à attendre on ne sait quoi, on ne sait qui, n'était en fait que du temps bel et bien perdu. Je voudrais bien sûr être soulagée, pouvoir me dire "Je savais bien que je n'avais pas fait tout ça pour rien ! Je savais qu'un jour la roue tournerait", savoir qu'un peu comme E.T. qu'un jour je vais rentrer sur ma planète, ou alors trouver un autre extraterrestre ici qui me fera dire que je suis bizarre, certes, mais pas toute seule.

Ou alors peut-être que j'enlèverais juste tout le mystère. Le chemin est-il aussi fascinant lorsqu'on sait où il nous mène ? Est-ce qu'on ne court pas après l'avenir, justement parce qu'on sait qu'on ne le rattrapera jamais ? Est-ce qu'au final, on ne veut pas toujours ce qu'on ne peut pas avoir et ce qui nous échappera toujours... En fin de compte l'être humain n'est qu'un animal comme les autres, qui a besoin de chasser pour vivre. Et si on y réfléchit bien, on chasse tous quelque chose. On a tous cette lumière au fond du tunnel, cet espoir, cette étincelle au bout du chemin, dans le brouillard, qu'on suit sans vraiment savoir pourquoi, sans vraiment savoir quoi faire d'autre aussi. Pour certains c'est le succès et la célébrité, pour d'autres l'argent, pour d'autres encore l'amour... We're born with millions of little lights shining in our hearts, comme dirait l'autre. Parfois il m'arrive de vouloir arrêter de courir, de vouloir juste me poser tranquille sur un coin de plage, au soleil, au calme... Vouloir prendre le temps, vouloir fermer les yeux et ne plus rien regarder. Ni le passé, ni l'avenir, vivre seulement pour le présent. Couper ce lien invisible qui me relie à cette petite lumière que je suis, même quand j'en ai assez, même quand je voudrais arrêter, même sans savoir ce qui se cache derrière la lueur. Mais qui sait si on pourrait encore avancer sans ce fil qui nous tire en avant... Alors je fais comme tout le monde. Je continue à suivre les lumières.


(Je n'ai aucune idée de comment cet article est devenu... ça. Ce n'est pas du tout ce que j'avais prévu. Comme quoi... En tout cas, il est là)



vendredi 3 janvier 2014

Goodbye 2013, Welcome 2014 !


Si quelqu'un peut me dire où est passée l'année, je veux bien. Honnêtement, le temps passe trop vite on est d'accord ? Je ne pourrais même pas vous dire ce que j'ai fait cette année (j'ai quand même dû aller voir ma rétrospective de l'année sur Facebook pour avoir une idée, c'est vous dire), tant elle a filé. Et idem pour les vacances de Noël, tant qu'on y est. Dans trois jours il faut déjà reprendre le boulot, j'ai toujours des cernes noires sous les yeux, je suis toujours fatiguée, toujours sur les nerfs, toujours en retard sur tout - et malgré tout ça je n'ai pas bossé une seule seconde, allez savoir ce que j'ai bien pu faire ces deux semaines (enfin si, je sais : j'ai pas arrêté de bouffer et ça m'a visiblement bien plus occupée que ce que je pensais, dans trois jours je reprends mon régime soupe et XLS Medical, il faut agir de manière drastique à ce stade). On peut dire ce qu'on veut, les fêtes ça fatigue. Beaucoup. Evidemment j'ai été ravie de passer du temps avec ma famille, avec mes amis, de me coucher à 2h tous les soirs et d'avoir des journées bien remplis - et pas de travail, pour une fois. Mais du coup je n'ai pas assez dormi, pas assez travaillé et ne me suis pas assez reposée. Du coup je pense que foutu pour foutu, inutile que je m'y mette maintenant hein ? Je vais utiliser les maigres heures de vacances qu'il me reste pour dormir et ne rien faire.

Hormis ces détails, j'ai passé d'excellentes vacances mais pour tout vous avouer, le passage à la nouvelle année a été difficile - pour mon foie et moi, d'ailleurs. Oh j'ai bien fêté, là n'est pas le problème ! Aprèm cuisine avec une amie et dîner tranquille suivi d'un bon film = excellent passage à la nouvelle année d'après ma définition. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de me remettre en question, de repenser à l'année passée en ayant des regrets et de craindre celle à venir. J'ai cru remarquer ces dernières années une très nette tendance du pire vers le plus pire au fur et à mesure que les années s'écoulent, à chaque nouveau mois de janvier je me dis "ça ne pourra jamais être pire", et en fait... Eh ben si. Mais ne soyons pas défaitistes, après tout il y a quand même eu de bons moments en 2013.

Janvier : La tête dans le guidon pendant tous le mois, j'ai tout de même réussi à valider mon premier semestre de Master 1, non sans difficulté. J'ai aussi commencé une relation qui allait durer six mois et qui m'a beaucoup apporté. Donc bilan pas mal, en somme.

Février : Pour la première fois, j'ai été présente au Salon du Livre de Paris en tant qu'auteur. J'ai eu la chance de rencontrer beaucoup de mes écrivains favoris mais aussi de faire mes débuts dans le métier, en quelque sorte... Un grand honneur et un grand moment de joie.

Mars : Après en avoir vraiment chié, j'ai réussi à finir mon mémoire, avec au final autant de douleur que d'excitation puisque je me suis vraiment retrouvée dans cet exercice. Et, comme je l'apprendrai des mois plus tard, ça a payé puisque j'ai eu une excellente note.

Avril : Un weekend de vacances à la mer avec ma copine et sa famille, qui m'a fait beaucoup de bien. Je me souviens de ce moment comme des instants de paix, de calme, de rire, de félicité, d'optimisme... Une vraie bouffée d'air frais.

Mai : Mois assez difficile, fin de l'année, difficultés à trouver un stage d'été... Mais que j'ai malgré tout obtenu ! Et si, je l'avoue, je ne partais pas vraiment enthousiasmée, ça a tout de même été une victoire.

Juin : Retour au bercail et début de ce qui sera au final le meilleur stage de ma vie, avec des personnes en or. Le mois de juin a également été marqué par une rupture assez difficile et le début d'une période de remise en question : où vais-je, qui suis-je, dans quelle étagère ?

Juillet : Une nouvelle rencontre, une nouvelle histoire, encore plus compliquée que la précédente. Des questions, toujours des questions, et un gigantesque fouilli mental... Et à côté de ça, malgré la distance, une amitié qui a commencé à se tisser et qui deviendra de plus en plus solide au fil des jours et des conversations. Mais aussi des journées riches, des weekends bien remplis mais toujours un grand sourire sur le visage le matin en partant au boulot et le soir en rentrant. Ainsi qu'une grande nouvelle : enfin, j'ai été retenue pour un poste en apprentissage que je voulais plus que tout. Que demande le peuple ?

Août : Enfin, après tant de temps passé à attendre : des  vacaaaaaaances ! Dix jours dans le Sud en famille, un merveilleux séjour qui laissera des souvenirs et un bronzage tenaces. La mer, le soleil, les visites, les glaces, les balades sur la plage... Le pur bonheur.

Septembre : Un mois très chargé, avec des hauts et des bas. La joie d'un retour à Paris avec la reprise des cours et les retrouvailles avec les amis, mais la tristesse de voir un stage très enrichissant se terminer et de devoir quitter toutes les personnes merveilleuses rencontrées mais aussi la famille... Une rencontre coup de foudre qui fera, au final, beaucoup plus de mal que de bien et qui me prouvera que parfois, quelle que soit l'énergie qu'on peut déployer à vouloir faire en sorte que quelque chose se réalise, les choses ne sont juste pas destinées à arriver. Et l'on n'y peut rien. Une leçon très dure à apprendre... A côté de ça, début de l'apprentissage chez Orange dès mon retour à Paris et de l'engrenage dans lequel je serai prise jusqu'à la fin de l'année.

Octobre : De loin le pire mois de l'année. J'ai eu beaucoup de mal à me faire à la fatigue générée par l'alternance entre cours et entreprise, et mon engagement dans une association et deux autres jobs m'ont plus fatiguée que jamais. A côté de ça je me suis complètement laissée avaler par la tristesse au point de vouloir me laisser dépérir, ce qui serait probablement arrivé si je n'avais pas été entourée par les meilleures amies qu'on puisse rêver avoir, toujours près de moi pour me soutenir et me remonter le moral, dans toutes les circonstances !

Novembre : Un mois à la fois chargé sur le plan professionnel et le plan personnel. Malgré la charge de travail, je décide de continuer coûte que coûte à maintenir une vie sociale la plus riche possible et sors pratiquement tous les soirs. Hold on !

Décembre : Des vacances très très attendues et méritées, qui m'ont permis de souffler pendant quelques jours même si, comme je l'ai dit, j'aurais voulu en sortir beaucoup plus en forme encore que je ne le suis. Mais malgré tout, une excellente nouvelle et un projet qui se concrétise : un voyage d'un mois en Amérique du Nord en juillet prochain !

Mine de rien, il y a eu beaucoup de positif cette année, et je vais faire mon possible pour qu'il en soit de même en 2014. L'année va être pleine de changements : l'obtention de mon diplôme, peut-être une nouvelle formation à commencer, une nouvelle ville ou même un nouveau pays... Pour l'instant, je fais face à l'inconnu, mais tout compte fait il n'y a pas que du mauvais là-dedans. Mon nouveau mantra : the best is yet to come.