vendredi 12 décembre 2014

Take a Smile


Pas beaucoup de temps pour écrire en ce moment. Voire pas du tout, hormis à travers les cours, qui me permettent d'écrire énormément - et heureusement, sinon ma productivité serait à moins douze.
Les vacances approchent et, vous l'aurez deviné, je sautille d'impatience. J'ai d'ailleurs l'impression que plus elles se rapprochent, plus ma motivation et ma productivité baissent. Comment vous dire... Aujourd'hui, sur une échelle de 1 à 10, j'en suis à environ -10. Je prévois de percuter le plafond du -50 courant de semaine prochaine.

En même temps il faut dire que j'ai rarement été aussi fatiguée qu'en ce moment. Je me sens épuisée, psychologiquement, physiquement... Epuisée mais heureuse. Plein de bonnes choses dans ma vie en ce moment : un boulot qui me plaît énormément, des cours qui m'enchantent bien qu'ils me pompent énormément d'énergie, et surtout des gros projets personnels : un diplôme tant attendu enfin reçu la semaine dernière, et surtout, surtout, un bail avec mon amoureux signé samedi dernier, qui commence officiellement lundi.

Je n'ai encore jamais été si loin dans l'engagement avec qui que ce soit, et jamais encore été si heureuse, si sereine, si épanouie. Jour après jour on se projette, on construit, on travaille... Comme des petits oiseaux, on fait notre nid, brindille après brindille. Alors oui, c'est sûr, c'est du boulot : on a décidé de refaire toute la cuisine pour qu'elle corresponde davantage à ce que nous voulions, nous avons un délai très court pour déménager puisque nous partons huit jours en vacances à Strasbourg vendredi prochain, nous avons énormément de projets qui se bousculent un peu en ce moment... Mais notre vie est bien remplie et malgré le fait que nous tombions tous les deux littéralement de fatigue, nous sommes heureux. Evidemment, on se dispute parfois pour la couleur d'un meuble, le planning des travaux... Mais ce n'est que clopinettes à côté du bonheur qui nous attend.

J'ai toujours été très anxieuse à l'idée de commencer une nouvelle année. Le Réveillon m'a toujours angoissée, parce que les années n'ont jamais hyper hyper bien commencé pour moi. Je n'ai jamais eu ni de bilan très positif à faire de l'année passée, ni d'année particulièrement trépidante à commencer. Cette année, pour la première fois, j'ai hâte d'être en 2015. Parce que 2015 rime avec notre chez nous, à nous deux, avec nos deux noms sur la boîte aux lettres. 2015 rime avec voyages et plein de projets en amoureux. 2015 rimera peut-être avec un petit retour au Canada pour y voir ma Sô adorée, que je retrouve d'ailleurs dès ce soir à Grenoble pour un weekend magique, riche en émotions à n'en pas douter (un peu moins en neige, j'en ai peur, mais la combi de ski sera quand même du voyage, au cas où !)

Cette année, les fêtes vont être très différentes. Des vacances plus courtes chez mes parents, mais plus intenses, puisque ma moitié sera de la partie. Les premières fêtes que nous passerons ensemble, les premiers cadeaux de Noël que nous nous échangerons, les premiers sapins décorés ensemble... Des tas de premières fois, quoi de plus excitant ? Un Réveillon bien différent aussi, puisque les derniers ont été plutôt pépère, passés en pyjama devant des Disney avec Sô et sa soeur, à cuisiner tranquillou... Celui-là se passera chez mes "beaux-parents", avec leurs traditions, leurs habitudes, un Réveillon familial donc, avec une nouvelle famille à laquelle j'espère réussir à être intégrée... Des tas de changements en approche, donc. Mais pour une fois je n'ai pas peur. J'ai plutôt hâte que tout cela arrive. J'ai très envie que la semaine prochaine passe à toute vitesse, de pouvoir profiter des fêtes pour nous reposer  un peu et retrouver le calme et la paisibilité qui nous manque, pour emménager tous les deux. Notre château en Espagne à nous se trouve dans le 14ème arrondissement, a un beau balcon, deux grandes pièces avec parquet lumineuses, une baignoire, et bientôt une cuisine toute neuve ! Que demande le peuple (... des ouvriers gratos, éventuellement ? C'est négociable ou pas ?)

Trêve de plaisanterie, il faut que j'aille poser du lino.

Bonnes presque-bientôt-fêtes de fin d'année !





vendredi 31 octobre 2014

Halloween is finally there !


Contrairement à la plupart des Français, qui s'en fichent comme d'une guigne, j'ADORE Halloween. J'adore tellement Halloween que je ne comprends même pas comment on peut ne pas adorer Halloween. Je veux dire, c'est quand même la fête la plus cool du monde ! On peut se déguiser (bon, sauf en clown, ça ne semble pas trop indiqué en ce moment, sauf si on veut passer la soirée avec des paysans brandissant des fourches et des camions de CRS au cul), réclamer et bouffer des bonbons sans autre raison particulière, faire peur aux vieux et aux gosses, cuisiner des tas de trucs à base de citrouille, CREUSER des citrouilles (phase préalable à celle où on les boulotte en fait), l'activité la plus cool du monde si on parvient à ne pas se couper quelque chose dans le processus, faire peur aux vieux et aux gosses, regarder des films flippants blotti sous une couverture... Bref. La fête la plus cool du monde, comme je vous disais.

Imaginez mon désappointement en sortant de chez moi ce matin pour aller au boulot (déjà pourquoi c'est pas férié je vous le demande, bosser à Halloween, on aura tout vu) en m'apercevant que non seulement il n'y avait pas la MOINDRE citrouille illuminée en vue, je vous parle pas d'éventuelles autres décorations hein, et qu'en plus il faisait un temps de fin mai et pas du tout mais du tout un temps Halloweenesque, qui implique de la brûûûûûme, une ambiance humide et froide, du vent qui siffle et des feuilles mortes partout.

Mais ne me laissant pas si facilement décourager, j'ai tout de même décidé d'organiser quelque chose pour l'occasion. Enfant ou pas enfant, cette blasitude Halloweenesque qui se répand plus vite qu'Ebola dans ce pays ne passera pas par moi. Nous irons donc en joyeux lurons manger des tapas à base de citrouille, de bave d'araignée et de rat mort (enfin j'espère, si les tapas se contentent d'être basiquement espagnols, je serai déçue, j'annonce !) aux Bobines, un super restaurant possédant sa salle de projection privée, avant de regarder la version originale de Carie avec grands renforts de cris terrifiés. Donc, même si cette année il n'y aura ni citrouille creusée (croyez-moi, ce n'est pas faute d'avoir plaidé pour...), ni chapeau de sorcière, ni smoothie aux globes oculaires, cette version 2014 n'en sera sans doute pas moins glaçante.
Compte-rendu au prochain épisode !

 Joyeux Halloween à tous !







lundi 13 octobre 2014

Le blues de l'automne


Ces derniers jours, samedi dernier pour être plus exacte, l'été a laissé place à l'automne. Pourquoi samedi dernier ? Parce que ce jour-là en particulier a été chaud et ensoleillé toute la journée (la dernière journée de ce type, sans doute), et une fois le dimanche arrivé, paf ! Le vent s'est levé, les feuilles ont commencé à s'envoler, l'air est devenu plus froid, plus humide, le temps plus pluvieux, le ciel plus gris... L'automne quoi. Le matin quand je me lève il fait désormais encore nuit, je prends une grosse écharpe et un manteau pour sortir, et adieu les chaussures d'été ouvertes. On remet des collants sous les jupes, on ressort les pulls de l'armoire, on rallume le chauffage... L'automne quoi.

Comme tous les ans à cette période je me sens envahie d'une espèce de langueur qui ne me quitte plus. Je suis nostalgique, déjà, de l'été, de la chaleur, de la mer, de la plage, des vacances... Sans doute que j'aborde l'année trop fatiguée et trop peu reposée, une fois de plus, même si je sais que ma fatigue et ma torpeur ne vont faire qu'empirer dans les semaines à venir si je ne me repose pas. Mais la machine est lancée, alors que peut-on faire de plus que la suivre ? Mon moral a toujours été conditionné par le temps : quand il fait beau dehors, pour moi, il fait beau dedans. Je rayonne, j'ai le moral, une énergie folle, je fonctionne un peu à l'énergie solaire en fait je crois. Alors l'hiver, vous imaginez toute l'énergie que j'ai.

Pourtant j'en ai des raisons de sourire. Mon anniversaire vient officiellement juste de se terminer ce weekend, où je l'ai fêté avec ma famille et ai encore été très gâtée, alors qu'il avait commencé le 19 septembre. Mes amis et surtout mon amoureux ont fait de moi une reine. Il m'a prévu un weekend, deux, même, absolument magiques, avec toutes sortes d'activités pensées spécialement pour me faire plaisir, des dizaines et des dizaines de cadeaux, des bons petits restos en amoureux, des surprises, des copines, et même des chats ! Aussi improbable que parfait. Moi qui n'ai jamais été très fan de l'idée de fêter l'avancée de mon grand âge, je n'ai jamais été aussi heureuse de prendre une année. Il y a eu nos six mois, tout aussi parfaits, puis nos 7 mois, avec encore une nouvelle surprise ! Beaucoup de surprises en ce début d'année, c'est le moins qu'on puisse dire.

Je garde donc le sourire, mais je dois bien avouer que malgré qu'il soit là pour moi à chaque moment, malgré notre amour encore plus intense après une période difficile ces derniers mois, malgré la présence de ma famille et de mes amis, malgré une nouvelle page qui s'écrit petit à petit depuis le début de ce mois d'octobre, j'ai un peu le blues. Oui il fait nuit le matin en partant et le soir en rentrant, il fait froid, il pleut, un temps à rester sous sa couette en pyjama en pilou à boire de la tisane devant une série... Mais au-delà de ça je me sens un peu stagner. J'avance, oui, mais lentement, j'ai des projets plein la tête mais rien de concret, rien d'immédiat, rien qui ne se réalise devant mes yeux, et j'en ai besoin je crois. Je vois tout le monde autour de moi avancer : des amies qui déménagent, d'autres qui emménagent, des nouveaux boulots, même mon père a une nouvelle copine et semble enfin ! aller de l'avant. Et moi je stagne un peu, j'attends. Que la vraie activité dans mon boulot démarre, même si c'est vrai qu'il est très agréable d'avoir un  rythme un peu zen quand on entre en poste, j'ai hâte que les choses se mettent en place et de pouvoir me sentir utile. J'attends que les cours commençent, encore dix jours à attendre, le temps se fait long pour quelque chose que j'attends depuis mai... J'attends que mon amoureux sache où il sera l'année prochaine, pour savoir où cela nous entraînera tous les deux.... Je me sens m'empâter, et pas que métaphoriquement, dans cette inactivité stressante, oppressante, cette routine, un peu comme une salle d'attente avant que les "vraies choses" arrivent.

J'ai envie de mouvement. J'ai envie de changement. J'ai envie de voir moi aussi ma vie évoluer, aller vers autre chose, déjà mi-octobre, l'ISIT s'est finie depuis plus d'un mois et je ne sens aucune différence. J'ai envie de sentir les choses bouger. J'aimerais parfois pouvoir accélérer le temps, passer cette zone de stagnation, de stress, de brume, pour entrer dans le vif du sujet. Je sais, je suis trop impatiente, trop fougueuse... La patience n'est pas ma première qualité, c'est sûr. Et pourtant je prends mon mal en patience ! Mais si pour une fois le destin pouvait me donner un petit coup de pouce... Une petite poussée vers l'avant suffirait pour que tout démarre et s'envole. Et hop ! on se retrouverait, décembre-janvier (allez voire février, pour vous prouver que je sais être patiente), dans notre nouveau chez-nous, moi avec un bol de soupe, en train d'écrire un article pour l'école, tout en réfléchissant à un projet pour le travail, mon amoureux à mes côtés, épanoui dans son activité professionnelle, notre vie stable, construite ensemble, faite de vraies briques qu'on aura bâties ensemble pour construire les fondations et pas seulement de récup', de vieux restes assemblés les uns sur les autres en attendant de pouvoir se permettre mieux. Je nous y vois déjà... Un petit nid douillet où passer l'hiver, c'est bien tout ce qu'il nous faut peut-être au fond...




mercredi 10 septembre 2014

Autant en emporte le temps


Ça y est. Après trois ans, une page se tourne. J'ai passé mon dernier examen, mon dernier oral avec succès, et aujourd'hui je peux dire que j'ai presque obtenu mon master de Management Interculturel, que j'en ai terminé avec cette grosse page de ma vie qu'est l'ISIT. Certes, je n'ai pas encore le papier en main, mais dans ma tête j'en ai déjà terminé avec cet épisode de ma vie.

Et pourtant, quel épisode ! Il y a trois ans, j'ai quitté Strasbourg pour emménager à Paris, ayant intégré cette grande école de traduction et de communication sur dossier. Je n'y croyais pas, faire mes études à Paris avait toujours été mon rêve, prendre mon indépendance, voler de mes propres ailes, m'envoler... Je ne pensais pas partir si loin ! Après trois premiers mois à Paris un peu difficiles, un hiver rude passé en colocation dans une minuscule chambre de 12 m², je suis partie pour l'Angleterre, où j'ai passé six mois de rêve. Étrangement, la séparation avec mes amis et ma famille me semblait moins difficile qu'à Paris. J'ai vécu le rêve Erasmus comme il se devait, sans trop d'abus non plus mais en profitant bien de ma vie d'étudiante. J'ai pris mes premiers cours de journalisme, que j'ai adorés, réétudié l'histoire, l'art... J'ai fait tout ce que j'aimais sans limites pendant six mois. Puis le retour à Paris. Difficile. Seule, mes amis étant tous restés dans leur pays d'adoption jusqu'à la rentrée. J'ai tout de même beaucoup apprécié ma première année de master. J'ai rencontré des personnes exceptionnelles, qui seront des amis pour la vie. J'ai réalisé des projets qui m'ont plu, je me suis épanouie dans mes études, et j'ai appris à vivre seule, et à être heureuse seule. J'ai trouvé une forme d'équilibre, de sérénité, malgré les aléas de la vie. Puis la dernière année d'études déjà, en alternance cette fois, avec ce rythme difficile bien qu'avantageux. Pour la première fois, j'ai enfin pu m'assumer entièrement financièrement, en sus de rembourser le prêt que j'ai contracté pour payer mes études et qui n'a cessé de m'angoisser. L'année est passée en un éclair... En y pensant, j'ai une boule dans la gorge et envie de fondre en larmes, à la fois si heureuse et si triste que cette page de ma vie se tourne.

Malgré tous les énervements, les dossiers perdus, les rapports refaits, l'administration déplorable, l'ISIT a énormément compté pour moi. J'y ai rencontré certains de mes meilleurs amis, je me suis épanouie intellectuellement et ce parcours m'a permis de savoir avec certitude ce que je voulais faire de ma vie, j'y ai vécu des expériences uniques, et bien sûr j'y ai rencontré l'homme exceptionnel qui partage désormais ma vie et avec qui je continue sur le chemin qui se trace devant moi. Car si cette page se tourne, c'est pour laisser place à un avenir radieux : dès demain je commence mes premiers jours chez Total, pour y découvrir un nouveau poste, de nouveaux collègues, de nouvelles responsabilités, de nouvelles tâches, de nouveaux locaux... Et d'ici deux semaines, je quitterai définitivement mon poste actuel chez Orange pour être à plein temps chez Total, aller tous les matins au travail avec ma moitié, commencer ma nouvelle vie en somme. Mi-octobre, je commencerai les cours, en espérant m'y épanouir tout autant et avoir le plaisir de découvrir de nouvelles choses, de nouvelles connaissances, et de ne pas regretter d'avoir pris la décision de me lancer pour trois ans encore d'études.

Mais moi, l'allergique au changement, l'angoissée de l'évolution, je me surprends à avoir envie de ce changement. J'ai envie de ce pas en avant, de tourner cette page et de savoir ce que l'avenir nous réserve. J'ai hâte de commencer mon nouveau travail, hâte de commencer les cours, et surtout hâte de déménager. Car c'est la prochaine étape : emménager avec mon amoureux dès que nous aurons tous les deux une situation stable et qu'il saura vers quoi il se dirige à la fin de son contrat chez Total. Même si ça peut être angoissant et stressant, je ne peux m'empêcher de sourire et d'être excitée à l'idée de faire le tri dans mes fringues, de faire de la place dans mes placards, de trier et jeter mes vieilles affaires pour laisser la place au neuf. Nous avons traversé une longue période un peu difficile, et nous sortons enfin la tête de l'eau. L'ISIT est terminé pour moi, et lundi prochain le sera pour lui aussi. Nous laissons les vieilleries de côté pour avancer ensemble et tracer notre chemin. Et je ne peux plus attendre de m'y élancer. Bientôt peut-être, "chez moi" deviendra "chez nous", puis nous construirons notre nid à tous les deux...

J'ai des tonnes d'envies pour l'année qui arrive : envie de construire notre chez nous, envie de faire du tri chez moi et me débarrasser de mes vieilleries, envie de neuf, envie de prendre plus de temps pour moi, plus de temps pour nous, envie de me remettre un peu au sport (mais vraiment un peu hein, je vous rassure), envie d'avoir du temps pour écrire, envie de voyages : Grenoble d'abord, le ski, puis le Canada peut-être, ou le Cambodge, Tahiti l'année suivante, la Grèce, l'Italie... Envie d'ailleurs, envie de temps, envie de sérénité. De plus en plus, malgré mon amour pour cette ville, Paris me pèse. Nous pèse. Trop de stress, trop de gens, trop de complications... Cet article de Wonderful Breizh m'a presque donné envie de faire nos bagages et de déménager en Bretagne aussi sec. La mer, tous les jours, que demander de mieux ou de plus ? La tranquillité des petites villes... Pourquoi pas finalement. Pas tout de suite, mais d'ici quelques années... Cette idée mûrit doucement mais sûrement dans ma tête.

Pas de résolutions de rentrée, donc, mais une volonté d'avancer et de se poser, de chercher la sérénité, la stabilité, la tranquillité de corps et d'esprit... L'année 2014-2015 s'annonce zen et riche en rebondissements =D !




vendredi 22 août 2014

La vie c'est un kiwi

GIF surprise de mon amoureux quand j'étais pas là


Y'a des jours où la vie c'est un kiwi, formidable expression empruntée à Blonde Paresseuse, que je lis tous les jours et qui me fait beaucoup rire. Et puis ça tombe bien, parce que le jour du kiwi c'est vendredi, et vendredi c'est aujourd'hui. Et en ces temps difficiles et ces périodes charnières, c'est important de se recentrer sur les petites choses qui nous rendent heureux, donc voilà mon 1er kiwi.

Alors aujourd'hui, la vie c'est un kiwi parce que j'ai ENFIN rendu, envoyé et imprimé mes deux gros dossiers de fin d'études, le mémoire et le rapport d'apprentissage, qui même s'ils n'étaient pas les derniers trucs à faire/rendre/soutenir pour finir mon Master, étaient quand même les plus gros. Alors c'est quand même super-kiwi et je suis super-contente.

La vie c'est aussi un kiwi parce que ce soir c'est le weekend et que la semaine a été looooongue, mais loooooooooongue ! Déjà parce que j'en ai passé la quasi-totalo-entièreté à finir le fameux rapport d'apprentissage, mais aussi parce que cette semaine je l'ai passée seule chez moi, pour la première fois depuis presque 5 mois. Et ça m'a fait très très bizarre, très très vide aussi. Je me suis rendue compte à quel point c'était génial de rentrer le soir et de retrouver son amoureux, de cuisiner ensemble en se racontant sa journée et de regarder des films ou des séries pelotonnés l'un contre l'autre le soir.

La vie c'est super-kiwi parce que ce matin, pour la première fois cette semaine, je me suis levée heureuse et je suis partie au boulot heureuse, en tenant la main de mon amoureux et en lui faisant des bisous pour le réveiller. Alors certes, je suis arrivée en retard, mais c'était pour la bonne cause on est d'accord ?

La vie c'est un giga-kiwi parce que, il faut bien l'avouer, j'ai rencontré l'homme parfait. Je sais que je suis une râleuse née, tatillonne pour tout, que j'analyse tout beaucoup trop, que je réfléchis trop, me pose trop de questions, suis un peu capricieuse et même carrément très chiante parfois. Mais hier soir, même si j'ai été très chiante avec lui toute la semaine parce que je boudais qu'il m'ait laissée toute seule (même si ce n'était pas sa faute et qu'il n'avait pas le choix, avouons-le en toute honnêteté), il m'a invitée et on s'est retrouvés pour un date comme au tout début, dans le premier bar où on s'est vus, on s'est fixés et dévorés du regard comme au premier jour, mais en bonus on s'est aussi embrassés comme des ados et on a fini par filer en douce pour aller se faufiler sous la couette. Je sais qu'il a parfois l'impression en me lisant que je ne l'apprécie pas à sa juste valeur, et je me dois donc de rétablir la vérité en ce jour super-kiwi. C'est vrai que parfois, beaucoup trop souvent à mon goût, on se prend la tête, on se chamaille et on s'engueule pour rien. Ça dure deux heures en général, il s'énerve, je pleure, et on finit par se prendre dans les bras et s'excuser. C'est très con parce qu'on s'aime comme des fous, et souvent c'est lié à nos peurs à l'un comme l'autre qu'on s'exprime parfois mal. Mais le reste du temps tout n'est que câlins, chatons, bulles de savon, nuages roses et bébés nours. Et je suis consciente d'être extrêmement chanceuse de l'avoir rencontré, parce que franchement, y'a combien de mecs qui vous postent tous les jours des GIF de chatons adorables sur votre mur Facebook quand vous êtes pas là pour vous faire savoir qu'il pense à vous ? Qui suit votre avion à la trace en informant votre famille en temps réel que tout va bien ? Qui mange un Happy Meal avec des cheveux dedans au McDo et trois hamburgers juste pour vous offrir le DVD du Hobbit offert avec ? Qui revient des courses avec des bouquets de fleurs ? Qui vous offre une robe hors de prix juste parce qu'il vous a trouvée magnifique dedans et que vous ne pouviez pas vous la permettre ? Qui vous attend à l'aéroport avec un énorme câlin et des roses ? Qui traverse tout Paris en pyjama pour venir dormir chez vous ? Qui appelle vos amies quand ça va pas pour leur dire de prendre soin de vous et de vous rappeler de sa part qu'il vous aime et que vous êtes la femme de sa vie ? Qui vous dit qu'il vous trouve belle même au réveil avec l'haleine de chacal, les cheveux ébouriffés et les yeux collés ? Qui vous présente à ses meilleurs amis et à sa famille après quelques mois seulement en leur disant que vous êtes La Bonne ? Qui vous interdit de faire la vaisselle et insiste pour la faire lui ? Qui fait le ménage avec vous même un dimanche soir à 23h ? Qui vous prépare des petits plats le soir quand vous rentrez du boulot ? Qui vous offre des places de concert pour des groupes dont il est même pas fan juste pour vous faire plaisir et pour y'aller avec vous ? Et mille détails comme ça encore... Tous les jours il fait de ma vie un nuage rose et il met des étoiles dans mes nuits et du soleil dans ma vie. Même ma mère trouve que j'ai changé depuis que je suis avec lui, et elle me connaît mieux que qui que ce soit au monde, si c'est pas un signe ça !

Pour tous les projets qu'on a ensemble, toutes les idées qu'on partage, tous nos fous rires, tous les bonheurs (sous la couette et ailleurs) qu'on vit, tous nos moments de tendresse, de complicité et de passion, la vie c'est tous les jours un grooooos kiwi. Merci mon chaton





jeudi 21 août 2014

Come Back


Vous aviez bien cru que j'avais disparu je parie, eh bien moi aussi. Ces derniers temps tout s'est enchaîné, tout a été très vite et beaucoup beaucoup de choses ont changé. Ma vie a changé, et j'ai très certainement changé aussi.

Tout d'abord, parlons des vacances. Comme chaque été, vous deviez attendre mon éternelle litanie du "je veux du soleiiiiiil, je veux des vacaaaaaaances, j'aime plus Pariiiiis, je veux la meeeeer". Elle a été très soft pour une fois, mais pour de bonnes raisons : j'ai eu la chance (enfin pour moi surtout, pour mon compte en banque un peu moins) de m'en aller au bout du monde pendant un mois et réaliser un de mes rêves, visiter l'Amérique du Nord. D'abord le Canada, pour lequel j'ai eu un véritable coup de foudre, tant pour la beauté de ses paysages, la diversité de ses villes, que la gentillesse incroyable de ses habitants et la douceur de vivre qui s'en dégage. Si le bonheur devait se cacher quelque part, ça serait très certainement là-bas. Tant Montréal qu'Ottawa ou Vancouver m'ont enchantée, et je ne rêve que d'une chose : y retourner. La preuve, j'ai même réussi à ne pas (trop) éclater de rire devant l'accent québecois.
Puis direction les USA, en passant par la brume de San Francisco, Fresko pour les intimes, un surnom qui colle bien avec le temps un peu maussade et la fraîcheur de la ville. Si ce n'est certainement pas le lieu idéal pour bronzer - ou pour se balader seule d'ailleurs, pas vraiment non plus l'endroit le plus safe des Etats-Unis... - il est vrai que l'architecture est magnifique et la ville très agréable, ni trop grand ni trop petite. Nous avons ensuite pris le volant sur la fameuse Highway 1, nous permettant d'admirer les paysages à couper le souffle de la côte ouest avant d'arriver à Los Angeles. Autant dire que vu la taille de la ville, la quasi-absence de transports en commun et l’inexistence de moyen de locomotion autre que nos pauvres petits pieds, nous sommes restées cantonnées à Venice Beach et à la plage le long d'Ocean Drive. Après cette escale très courte mais rafraîchissante, direction New York, que j'ai découvert pour la première fois avec enchantement. J'avais beaucoup de préjugés sur la capitale, et il s'est avéré qu'ils étaient tous infondés. Certes, nous nous sommes limitées à Manhattan, Staten Island et une petite partie de Brooklyn, mais tout de même, NY m'a davantage évoqué un gros village qu'une mégalopole surdimensionnée. Les gens y sont gentils, agréables, tout est très vert et en cela j'y ai retrouvé un peu de Vancouver. Central Park est un vrai miracle de nature au milieu de la ville, comme on n'en verra jamais à Paris, où déjà on s'extasie quand on croise un moineau ayant survécu à la chape de pollution, alors imaginez des écureuils courant partout dans la ville... Bon, le seul point véridique : l'hébergement est un peu... Comment dire... Si vous trouvez une super bonne affaire, en fait c'est pas du tout une bonne affaire, mieux vaut raquer plus cher et être sûr de ce que vous aurez au final. Et évitez les auberges de jeunesse. En revanche, le bon plan du siècle : Airbnb, que je ne connaissais pas du tout et qu'on a utilisé à Vancouver et L.A. Le système est génial, on retrouve vraiment ce qu'on voit sur les photos et cela permet de rencontrer des gens assez incroyables tout en découvrant des villes de manière plus locale que touristique. Je recommande chaudement !
Après New York, nous tenions à prendre quelques jours de repos, parce que oui un road trip d'un mois c'est très bien, mais que moyennement reposant. Du coup nous nous sommes réfugiées à Miami Beach pour la dernière semaine, que nous avons passée sur la plage, au milieu du sable blanc, des palmiers et de l'eau turquoise à 30°. Un vrai coin de paradis, assez inattendu, mais qui nous a permis de vraiment nous ressourcer et de rentrer à Paris (avec un détour assez terrifiant par la Russie, N'Y ALLEZ PAS, LES RUSSES SONT TOUS FOUS) reposées - et super bronzées.

Le retour a la réalité a été assez difficile, je vous l'avoue. A part le temps absolument atroce en France, que des bonnes nouvelles : le retour dans les bras de mon chéri, avec qui la séparation a été assez horrible. Je découvre maintenant que les prochaines vont l'être encore plus, et vont arriver bien plus vite que je le croyais, ce qui soulève pas mal de questions : est-ce que je me suis trop accrochée ? Comment suis-je passée de la femme forte et indépendante dont j'étais si fière à une midinette qui pleurniche quand elle ne voit pas son mec pendant une semaine ? D'où vient cette boule au ventre qui ne me quitte plus quand il n'est pas là ? Hmmmm... Moi qui pensais que le plus dur était de trouver la personne parfaite, il s'avère que le combat ne s'arrête pas une fois qu'on l'a trouvée. Reste la plus dur à établir : la confiance. Un fil fragile, qui prend des années à tisser et une seconde à briser. Suis-je une éternelle insatisfaite qui se rend malheureuse toute seule alors qu'elle a tout pour vivre sur un petit nuage 24/7 ? J'en ai peur... Et je m'énerve moi-même quand j'arrive à cette constatation. Alors il faut peut-être que je réapprenne à vivre seule comme une grande fille, et à ne pas avoir peur des silences, des moments d'inoccupation et de la solitude. Mais non il n'est pas parti pour toujours. On y croit, on y croit, et cheer up girl.

Sur le plan professionnel, aucun nuage à l'horizon à signaler non plus : j'ai mon école, j'ai mon entreprise et serai une fière étudiante en journalisme en alternance chez Total à partir d'octobre, ça a été difficile mais on y est arrivés ! Toujours est-il que toutes les pages sont difficiles à tourner, et celle de ce (premier) master ne fait pas exception. Autour de moi je ne vois en ce moment que de l'angoisse : l'angoisse de ne pas savoir où on va, de n'être pas sûr d'avoir accompli tout ce qu'on devait accomplir, l'angoisse de l'avenir, de l'inconnu... Même si théoriquement je sais où je vais, j'ai des projets, j'en ai tout de même peur. Il faut savoir relever la tête, inspirer, expirer, et se dire que tout ira bien. S'en convaincre ? ça, c'est une autre histoire. Peur du bonheur, sûrement, aussi. Et surtout, peur qu'il s'en aille. En attendant, la solution est peut-être de revenir aux sources, de prendre une chose après l'autre et se répéter que rien n'est grave, que tout ira bien. 

I'm back, bitches ;)




jeudi 22 mai 2014

Envie D'Ailleurs


Je suis actuellement emplie d'un ras-le-bol généralisé qui me donne juste envie de mettre deux paires de chaussettes et trois culottes dans une valise et me trisser très loin. Je n'en peux plus du quotidien, du boulot, des projets, ceux qui arrivent au bout et ceux qui ne sont même pas encore commencés. Comme si tout était une éternelle boucle, qui recommence encore et encore et ne finit jamais. Je n'en peux plus de cette école, de ces salles pourries, de cette organisation de m*rde, de bosser sur les mêmes choses, over and over again.

J'ai envie d'ailleurs, j'ai envie d'autre chose. J'ai envie d'escapades romantiques à Venise, j'ai envie d'inconnu, envie d'inattendu. Envie de surprises, d'improbable, j'ai envie d'être bousculée, renversée, j'ai envie que mon quotidien soit bouleversé. J'ai envie d'avoir le temps de faire des choses, au-delà des moyens, au lieu de devoir toujours tout repousser au lendemain, parce que ce n'est pas la bonne période, ce n'est pas le moment. Il y a toujours autre chose, toujours d'autres priorités et ça m'étouffe. J'ai envie de faire ce dont j'ai envie. Voilà. Là, maintenant, tout de suite. J'en ai assez des obligations, oui je suis une gamine, et alors ? Tous les jours au boulot voilà ce que je me dis : je n'ai aucune envie de me faire chier toute ma vie, de me forcer à me lever tous les matins, de m'ennuyer toute la journée, le regard morne, déprimée, rentrer chez moi avec la seule perspective de faire les courses et autres joyeusetés, me coucher à 22h pour tout mieux recommencer le lendemain.

Je refuse d'être un mouton. Je veux réaliser mes rêves, et je ne lâcherai rien. Aujourd'hui j'ai envie de gueuler. J'ai envie de me lancer, d'empoigner à pleines mains tout ce que j'ai en stand by. Aujourd'hui j'ai envie de plaquer le quotidien, lui dire que c'est fini, qu'il ne m'aura plus.
Alors, who's in ?




lundi 12 mai 2014

La Peur de l'Abandon


Je ne sais pas d'où ça vient. Je ne saurais pas l'expliquer. Comme un venin, une pieuvre nichée en moi qui déploie ses tentacules partout à l'intérieur, sans prévenir, sans que je puisse m'expliquer pourquoi maintenant, pourquoi comme ça, pourquoi tout court. Elle peut débarquer n'importe quand. Une journée normale, une humeur normale, aucun élément déclencheur, et là d'un coup... Paf ! Je sens mon estomac se contracter, une boule se former dans ma gorge, ma respiration se coupe, je me force à ne pas paniquer : "Calme-toi, ne panique pas, respire...". J'ai presque l'impression de me retrouver dans Frozen d'un coup (hum, peut-être est-ce pour cela que cette chanson me touche et me parle tant, allez savoir...) : Don't feel it, Conceal it, Don't let it show. C'est exactement ça. Mon mantra. Et je suis pourtant incapable d'avoir le moindre contrôle dessus...

Enfin je veux dire, je sais bien que tout ça n'a aucun fondement logique. Comment je peux encore croire que des gens qui me répètent tous les jours qu'ils m'aiment et qu'ils sont là pour moi vont m'abandonner ? "Combien t'ont déjà fait ces promesses sans les tenir ?", me susurre insidieusement la pieuvre... Et je lui rétorque qu'il faut bien que je continue à y croire ! C'étaient d'autres gens, d'autres époques, d'autres circonstances, tout a changé, je ne peux pas éternellement refuser de m'attacher à cause de mauvaises expériences passées... Non, c'est certain, une partie de moi - celle qui heureusement domine la plupart du temps - le sait et se concentre là-dessus. Mais une autre partie persiste, une partie nichée dans l'ombre qui m'attaque quand je m'y attends le moins. Qui fait tout basculer, qui détruit ma confiance et qui laisse le doute s'insérer dans mes certitudes.

A force j'ai pris l'habitude de lutter. Je me laisse moins faire, je garde mon sang froid et je relativise : je m'appuie sur mes acquis, "Regarde ce qu'il t'a dit hier, comment tu peux douter après ça bécasse ?" et je refuse d'écouter les stupidités qui me passent par la tête ou de me laisser aller à paniquer dès que deux heures s'écoulent sans nouvelles. "Mais non il n'a pas disparu, on se calme ma vieille". Je sais bien que c'est ridicule. Irraisonné. Injustifié. Inexplicable et jusqu'ici inexpliqué. Je ne saurais pas dire d'où vient cette peur insensée d'être constamment abandonnée mais je sais que je ne dois jamais arrêter de lutter, au risque de m'autosaboter, de détruire ce qu'il y a de plus cher et de plus beau dans ma vie, ce que je refuse catégoriquement. J'ai gagné le droit d'être heureuse. J'ai gagné le droit d'y croire sans craindre d'avoir tort. Reste plus qu'à m'en persuader et ne plus me laisser paralyser par la peur. Parfois ça me dévore littéralement, j'en ai mal, comme si une main me compressait le coeur, l'estomac, m'écrasait les poumons : je suis figée, paralysée, incapable de parler, de bouger ou même de respirer. Et je suis consciente que c'est flippant, de l'extérieur (de l'intérieur aussi je vous rassure), et que je peux pas me laisser détruire par la peur... J'y travaille, mais tout n'est pas parfait. Parfois ça me reprend, la pieuvre ressort et envenime tout, s'installe partout, et ça me demande beaucoup d'efforts de la repousser. Mais j'y arrive. Je finis toujours par y arriver...
Don't feel it.
Conceal it.
Don't let it show.





vendredi 9 mai 2014

Les Symptômes du Bonheur


Je n'avais pas remis les pieds ici depuis un petit moment maintenant. Entre les tonnes de boulot qui me tombent dessus en permanence, le projet de fin d'études dont le rendu est dans maintenant deux semaines, le mémoire qui n'a pas avancé d'un iota (mais chuuuuuut il ne faut pas le dire surtout, ça rendrait la catastrophe bien trop imminente réelle) et le rapport d'apprentissage qui se profile, je n'ai plus beaucoup de temps pour moi.

Pour la première fois cette année (comprendre : année scolaire, oui oui je serai étudiante pour toujours dans ma tête ET ALORS ?) je sens que ma vie avance réellement. L'obtention de mon master approche - enfin si j'arrive à finir tous ces f*cking projets - et après tant de mois d'angoisse à cette idée je sais enfin ce que je vais faire l'année prochaine. J'ai fini par me lancer et me décider à passer un concours pour une école de journalisme (soigneusement choisie selon des critères très réfléchis : une fois le tri des écoles reconnues par l'Etat et la profession fait, ça a été très très facile, alors y'en a combien qui proposent une formation en alternance ? Une ? Très bien d'accord) et au terme de la journée la plus éprouvante de ma vie, j'ai été acceptée. Je suis donc repartie pour trois ans : une année "passerelle" de remise à niveau des bases de journalisme, et deux années de master, dans la spécialisation Journalisme Multimédia. Enfin, je suis à moitié casée : une fois mon alternance trouvée, je pense que je pourrai dire que ça y est j'ai entamé la réalisation de mon rêve, ce que je veux faire depuis que j'ai quinze ans - à part écrivain hein mais bon faut bien que je glande quelque chose en attendant la gloire - et que je pensais ne jamais toucher du doigt. J'ai. Réussi. Honnêtement, j'ai beaucoup de mal à y croire. Je ne suis pas de celles qui ont assez confiance en elles pour réaliser qu'au final elles atteignent toujours leurs objectifs. Evidemment je sais que c'est le cas, j'ai assez de détermination, de force de travail et surtout je suis assez bornée pour ne jamais fléchir avant d'avoir ce que je veux. Mais le savoir et le constater sont deux choses totalement différentes... Maintenant il ne me reste plus qu'à persuader une entreprise de me faire confiance et de me laisser faire mes preuves... "Plus qu'à", hahahaha. Mais ne désespérons pas, si j'ai réussi à avoir le concours je réussirai bien à décrocher une alternance franchement ! On y croit, on y croit (et si quelqu'un a des contacts dans le monde du journalisme, mon sauveur tu es).

Je crois que pour la première fois depuis cette année, je peux affirmer avec certitude que je suis heureuse. J'ai la chance inouïe de tout avoir dans ma vie : un boulot, un diplôme qui se profile, des amis en or toujours là pour moi et surtout j'ai trouvé L'Amour. Le vrai, avec un grand A, comme dans les films, celui qui fait tourner la tête, tourbillonner les émotions, celui qu'on attend toute sa vie et que parfois on ne trouve jamais. Bien sûr je n'ai pas de don d'ubiquité (mon regret éternel), je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, en revanche à force de chercher depuis dix ans, d'essayer, de tomber à chaque fois plus bas encore, de me relever, inlassablement, de perséver, de panser mes blessures, de me forcer à y croire même quand tout espoir semble perdu, à force je sais très exactement ce que je veux et ce dont j'ai besoin. Et aujourd'hui, j'ai la chance inespérée de pouvoir dire que j'ai tout ce dont j'aurais pu rêver. Toutes mes attentes, toutes mes envies, tous mes espoirs, tous mes souhaits, tous mes désirs, je suis comblée. Qui peut se vanter de pouvoir dire ça, franchement ? Je ne crois pas moi-même à ma chance, mon intuition me murmure que ça vaut le coup d'y croire et de se laisser aller, que c'est ce que j'avais toujours attendu, il me murmure des choses auxquelles je n'ose pas même penser encore mais que je ressens au fond de moi sans oser mettre des mots dessus... De peur que tout s'envole et que tout m'échappe.

Au final le bonheur ne tient pas à grand chose. Des câlins, des mots doux chuchotés sur l'oreiller, des surprises à la gare de l'Est, des cartes d'anniversaire photoshopées maison, des fleurs achetées à un indien dans la rue, des fous rires inexplicables, des douches beaucoup trop petites, des secrets, des histoires, des bisous, des coups de fils de trois heures pendant la nuit même quand on s'est séparés le matin seulement, des Schnapsat, des expressions d'alsacien, des billets de train, des bracelets d'Amsterdam, des rêves, des voyages... Le bonheur c'est avoir des papillons dans le ventre à chaque fois qu'on entend toquer à la fenêtre. C'est avoir envie de laver les chaussettes de quelqu'un d'autre et même pas trouver ça horrible. C'est aller faire une "petite balade au parc" et rentrer trois heures plus tard sans même pouvoir dire ce qu'on a fait pendant tout ce temps. C'est avoir l'impression d'être séparés pendant des semaines quand en réalité ce n'étaient que trois jours. C'est rentrer chez soi, trouver des post-its d'amour partout et fondre en larmes. C'est passer deux heures sur seloger.com tout en se traitant mentalement d'imbécile, sans pouvoir s'empêcher de s'extasier sur des offres comme si c'était le château de Versailles offert à la location ("Oh mon dieu 45 m² et c'est trop pas cher ! Avec une chambre séparée ! Et, oh bordel, UN BALCOOOOON ! Ohlàlà la baie vitrée, et la vue sans vis-à-vis, avec le jardin en bas ! Et une CAVE ET UN PARKING ! Cuisine aménagée ? Vous avez dit cuisine aménagée ? Wait... LA FIBRE ?! Je vais tomber dans les pommes. JE LE VEUUUUUX").

Finalement c'est assez incroyable comme deux mois de bonheur sans nuages passent cent fois plus vite que deux mois sans sourire le matin en se levant. C'est fou comme finalement il en faut peu pour être heureux quand c'est avec la bonne personne. Evidemment le bonheur ça s'entretient et tout et tout mais parfois c'est plus facile que d'autres. Et parfois ça fait aussi du bien de se laisser aller, de contempler sa vie et de se dire : "J'ai vraiment de la chance d'être si heureuse...". Encore plus de bien quand on sait comme c'est dur d'y arriver, comme c'est précieux et comme c'est quelque chose qu'il ne faut jamais laisser partir.
Merci mon chaton de me faire me sentir comme une princesse tous les jours depuis presque trois mois...





dimanche 20 avril 2014

Une Rencontre



"On ne sait jamais ce qui va se passer", m'a dit Sophie Marceau ce soir (c'est pas une phrase qu'on dit tous les jours ça) (bon ok c'était pas à moi directement, plutôt à l'ensemble des gens dans la salle de l'avant-première du film Une Rencontre, mais quand même).

Une Rencontre, donc. Ce film m'a beaucoup marquée, beaucoup touchée... Le deuxième en deux jours qui m'émeut autant, le premier étant Les Yeux Jaunes des Crocodiles, que j'ai également adoré, mais dans un tout autre style. Une Rencontre m'a beaucoup faite réfléchir, sur le sens de la vie, des rencontres, de l'histoire, du chemin que prennent nos futurs...
A quoi tient la vie ? A quoi tient une rencontre ? Est-ce qu'à une seconde près toute notre vie aurait pu être différente ? S'il n'y avait pas eu un certain moment, un certain enchaînement de faits, de toutes petites coïncidences - un statut Facebook par exemple, un instant précis, un moment fugace... 

"Parfois on imagine des choses mais on n'imagine pas qu'elles peuvent se passer", a très justement dit la réalisatrice Lisa Azuelos ce soir. Cette phrase m'a marquée tant elle est vraie. Oui c'est vrai, parfois imagination et réalité se confondent. Parfois fantasme et réel ne font plus qu'un, au point qu'on ne sache plus bien les distinguer. Tout est si fragile, si éphémère, si réel et irréel à la fois... Certains matins je me réveille et je me dis que non, j'ai dû rêver, forcément, comment tout a pu basculer si vite ? Il y a encore quelque mois je ne vivais plus, je je respirais plus, je m'éteignais petit à petit. J'avais arrêté de voir à la lumière, arrêté d'y croire, même plus envie à dire vrai. Et d'un coup... Pouf ! On a rallumé l'interrupteur. Je ne saurais même pas dire aujourd'hui ce qui a tout déclenché. Un instant... Une seconde clé... Un petit geste, un petit acte et tout a changé. Est-ce qu'au final le bonheur c'est ça ? Cette conscience déraisonné qu'on peut le perdre au moindre moment ? Qu'un souffle peut suffire pour que le château de cartes s'écroule ? Je crois qu'il y a longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi émotive, tout est décuplé, le moindre sentiment explose. Est-ce ça l'amour ? Se sentir juste vivant, juste libre, libre de tout ressentir, libre d'être heureux avec une puissance phénoménale mais tout autant d'être malheureux, désespéré, effrayé, déçu, craintif, explosif, enfantin, humain... Tout est à la fois facile et difficile, c'est un peu comme voir le monde à travers une bulle de savon, brillante, lumineuse, colorée mais si fragile qu'elle peut à tout moment exploser...

Et parfois ça fait du bien de s'ouvrir, de se laisser aller, de se laisser être fragile. C'est incroyable comme certains moments, certaines phrases peuvent résonner en moi. "Vous rencontrez des gens et immédiatement vous vous de tête proches d'eux, une intimité naît alors que vous n'êtes en fait que deux inconnus." Oui, c'est exactement ça. Souvent l'inconnu me fait peur, j'ai souvent la boule au ventre, l'angoisse de perdre si facilement toutes ces choses qui m'ont donné tant de mal à construire, à acquérir, retomber d'un coup au bas de la falaise, repartir à la case départ et n'avoir plus que les yeux pour pleurer. Mais à de rares instants, des instants plus précieux que n'importe quoi d'autre, l'inconnu me fait du bien. L'inconnu ça veut dire avancer. Saisir le moment qui va tout faire basculer, oser, accepter le défi et dérouler une nouvelle histoire, sans savoir où elle va nous mener, bien sûr, mais toujours avec cette soif de découvrir...




vendredi 21 mars 2014

Trust


La confiance c'est vraiment quelque chose d'étrange. Comment dire quand on a confiance en quelqu'un ou non ? Est-ce que c'est juste une histoire de lui confier sa vie ou non ? Comment ça se matérialise, dans la vie de tous les jours ? Parce que bon on prévoit pas non plus tous de se faire écraser par un train toutes les deux minutes. A quoi tient la confiance ? A pas grand chose, finalement... En fait je me rends de plus en plus compte que c'est sûrement le sentiment le plus fragile qui soit. Il en faut si peu pour qu'elle s'envole...

J'ai de plus en plus de mal à faire confiance aux gens. A me laisser approcher. Je doute en permanence de tout, de moi, des gens qui m'entourent. Descartes à côté c'est Oui-Oui. Pourquoi j'arrive pas à faire confiance aux gens ? Pourquoi je suis toujours obligée de me prendre la tête sur absolument tout au lieu de prendre ce qu'on me donne et pas me poser de questions ? Pourquoi je peux pas m'empêcher de faire fuir les gens pour que surtout personne m'approche tout en détestant être seule ? Pourquoi je peux jamais me contenter de ce que j'ai au lieu de passer ma vie à vouloir plus, à vouloir mieux, à courir après ce putain de rêve de perfection qui n'existe pas et qui me ferait probablement chier dans tous les cas ? Y'a des jours où j'en ai vraiment marre d'être moi, je me supporte plus. Je prendrais n'importe quelle substance chelou si elle pouvait m'empêcher de penser, de me prendre la tête sur tout. Je voudrais juste prendre les choses comme elles viennent au lieu de tout analyser, de tout décortiquer, de tout interpréter, de réfléchir à tout. Je voudrais arrêter de penser...

Ces derniers jours je sens que je m'isole. Peut-être est-ce une nouvelle qui m'a fait un choc, peut-être est-ce de rencontrer de nouvelles personnes et me rendre compte que je m'attache à elles. Je m'isole, je fais le vide autour de moi, je fais peur aux gens pour qu'ils ne m'approchent pas. Je suis insupportable pour qu'on s'éloigne de moi, pour qu'on ne réfléchisse pas plus loin, pour qu'on se dise que je saoule et qu'on s'en aille. Pour m'empêcher de m'attacher. Pour m'empêcher de souffrir. La peur de tenir aux gens me paralyse de plus en plus. On ne sait jamais à qui on peut faire confiance. Y a-t-il vraiment des gens en qui on peut faire confiance aveuglément, pour toujours, qui jamais ne nous poignarderont dans le dos ? Je crois que depuis cette rupture totale avec Cléo je n'arrive plus à faire confiance. A personne. Dix ans de partage, de connexion, de communion presque, dix ans à tout se dire, à tout partager, dix ans à être amies, soeurs, jumelles, pour qu'au final en un instant tout soit balayé et plus rien ne reste...

Je voudrais pouvoir me dire que si, je peux vivre seule. Je peux vivre sans croire en personne, sans m'attacher à personne. Je peux garder des relations superficielles avec les gens qui m'empêcheront d'avoir mal si jamais ces gens s'en vont, comme tous les autres. Mais un sourire, un éclat de rire, une blague, un jeu de mots débile sur des fruits ou des animaux débiles et tout bascule. Merde. Trop tard. Je suis déjà trop attachée. Alors je fais quoi ? Je cours dans le sens inverse, je prends de la distance, je m'éloigne ? Ou je prends le risque ? Moi qui passe ma vie à clamer que c'est ridicule de se laisser empoisonner la vie par la peur, que si on ne prend jamais de risque on ne vit pas, qu'il vaut mieux tenter et s'écraser plutôt que rester cloué au sol. Je crois bien que c'est ce qu'on appelle l'ironie du sort... Je ne sais plus quoi faire, je ne sais pas dans quelle direction aller. Tout est flou, tout est instable... Mon instinct de survie me souffle de reculer, de m'éloigner, de vite vite prendre mes distances, ouhlà c'est beaucoup trop risqué tout ça, on sait bien comment ça finit hein ? Si on ne sait même pas si on connaît vraiment ses meilleures amies, est-ce que ça vaut vraiment le coup de courir le risque à s'attacher à de nouvelles personnes... J'ai envie, c'est certain. Mais j'ai peur aussi. Je ne sais pas quoi dire, pas quoi faire... Je suis perdue.





mercredi 19 mars 2014

Comme un Air de Printemps...


On n'y croyait plus, à ce soleil qui ressort derrière les nuages. On y croyait plus à ces après-midi passés à bronzer sur un banc au soleil. On avait oublié les lunettes de soleil dans un tiroir, les jupes dans les armoires, on pensait qu'on allait rester coincés pour toujours dans un hiver sans fin, à la Narnia (mais sans l'armoire magique). Du moins, c'est ce que je croyais.

L'hiver a été tellement long et tellement difficile, dans tous les sens du terme, que je ne pensais plus jamais en voir la fin. J'avais perdu espoir de voir un rayon de soleil. J'avais oublié cette sensation de chaleur sur ma peau, j'avais oublié l'été, les débardeurs, les considérations déterminantes du genre "ah non là je peux pas mettre de t-shirt parce que sinon bonjour le bronzage agricole après deux heures au soleil...". J'avais oublié les sourires le matin en marchant dans la rue (et les mecs qui te touchent impunément le cul quand t'es en jupe aussi, mais c'est une autre histoire), comme ça, sans raison particulière, juste parce qu'il fait beau et qu'on a hâte que la journée se finisse et que la soirée commence. J'avais oublié qu'il pouvait faire jour en-dehors des heures de bureau, j'avais oublié les jonquilles et les tulipes qui fleurissent partout.

J'avais oublié que le ciel était si bleu au-dessus des nuages, que j'aimais tellement l'avion, que voyager faisait autant de bien. En trois jours à Amsterdam j'ai retrouvé une joie de vivre que j'avais un peu perdu, j'ai réussi à être émerveillée de tout comme la première fois, à rire de tout comme d'habitude, j'ai applaudi comme une gamine toute excitée au décollage de l'avion et me suis un peu perdue dans le ciel et le soleil, musique dans les oreilles, pendant une heure. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas ressenti tout ça que c'est comme si l'hiver avait duré une décennie. Enfin fini le repli sur soi, les doutes, les peurs, les angoisses... D'un coup tout s'est envolé. En l'espace de quelques semaines tout a changé, sans que j'arrive à m'expliquer pourquoi. Peut-être est-ce l'arrivée des beaux jours, peut-être juste les bonnes personnes au bon moment. Peut-être que j'ai tout simplement réussi à affronter les démons que je croyais trop forts pour moi, peut-être qu'il aura fallu attendre tout ce temps avant que ça passe. Je ne saurais même pas expliquer. Toujours est-il que je vois enfin le bout du tunnel, et ça fait du bien. Enfin le printemps. Enfin le soleil. Ma vie n'est plus sur "pause", enfin. Et putain qu'est-ce que ça fait du bien.

Ndlr : Et aussi dans trois jours c'est ma fête =D




mercredi 5 mars 2014

Let's find the words


Ces derniers temps j'ai eu du mal à trouver les mots. Du mal à écrire, d'une manière générale. Du moins sur papier, parce que dans ma tête j'écris toujours autant. Je pense toujours autant, à des trucs totalement inutiles bien sûr sinon ça ne serait pas drôle. Qui aurait envie de réfléchir à son mémoire ou à son projet de recherche quand on peut ressasser quinze mille fois les dernières soirées, tous les trucs qu'on a fait et qu'on aurait pas dû faire, et tous les trucs qu'on devrait faire et qu'on ne fera pas. Ces derniers temps plus que jamais, surtout, je constate une énorme contradiction entre toutes ces choses que je voudrais dire, faire, vivre, et que je ne ferai pas. Pire encore, quand je me lâche je culpabilise après coup. "J'aurais jamais dû faire ça", "Mon dieu mais pourquoi vous m'avez laissée faire ça ?!" et autres "Je ne recommencerai plus jamais ça". Tu parles, et mon cul c'est du poulet ouais.

Soyons honnêtes, c'est peut-être les seuls moments où je vis vraiment. Sans juste me laisser vivre. Suivre le courant, se laisser porter par les flots... Tout ça c'est bien beau, mais qui peut me dire un événement marquant de sa vie, un seul moment vraiment intense, qui s'est produit alors qu'on voulait tout contrôler, sans jamais se lâcher. Plus je vieillis et... plus je rajeunis, en fait. Plus je vieillis et plus je refuse ce que la vie, la société voudrait m'imposer. Métro, boulot, dodo, plutôt crever. Même si en fait c'est justement en acceptant tout ça qu'on finit par se laisser mourir. On se laisse entraîner dans la confortable spirale des horaires de bureau, des soirées pépères devant sa télé, des impératifs complètement nazes ("Ah non non je peux pas sortir j'ai sport...") et on finit par se retrouver à 30 balais, incrusté dans son canapé, avec un bierbusch et sans arriver à se rappeler la dernière fois qu'on a fait un truc qu'on voulait vraiment faire. J'en ai un peu marre de vivre uniquement dans ma tête. J'ai envie de faire tout ce qui me passe par la tête, justement, même si pour 90% c'est totalement n'importe quoi et totalement des trucs qu'il vaudrait mieux éviter de faire.

Et je suis un peu coincée dans cet état de pseudo-rébellion intérieure contre moi-même, ces derniers temps. J'attends que les choses bougent, et en attendant je fais ce que je veux. Voilà. Peut-être pas tout - parce que là ça ferait vraiment peur, je vous le garantie - mais le plus possible, et c'est déjà pas mal. Alors c'est sûr je suis constamment overbookée, je dors trois heures par nuit, mais au moins je m'éclate. La plupart du temps. Je n'ai pas de regrets. La plupart du temps. Une soirée chez moi devant la télé et je me sens comme une vieille croûte tellement j'ai pris l'habitude d'avoir un rythme à cent à l'heure. Et tout compte fait, ça vaut carrément le coup. Au moins je sais pourquoi je suis fatiguée. Du coup je n'ai pas grand chose à raconter, pas beaucoup d'inspiration, mais je ne désespère pas que dans pas longtemps j'aurai des trucs oufs à raconter. Je ne sais pas encore quoi, hein. Mais je vais trouver.
Du coup, comme je n'ai pas de mots, je vous laisse entre les mains d'autres qui s'en sortent beaucoup mieux que moi niveau expression de soi :  Pennywise, Maylene and the Sons of Disaster une fois, deux fois, trois fois et même quatre fois allez, Guns N' Roses (allez encore un petit coup pour la route), Puddle of Mudd et un petit A7X pour conclure.
Enjoy !




samedi 15 février 2014

Sweet Valentine

 

J'ouvre mon fichier sans savoir ce que je vais y écrire. J'ai Sweet Child O'Mine et Knocking on Heaven's Door en fond sonore et je me sens juste bien, pour une fois. C'est bizarre de passer une St Valentin sans penser, sans bader, en songeant qu'on a mal aux côtes plutôt qu'au coeur. Je suis seule ce soir et pourtant j'ai passé une excellente soirée, à faire des cocktails et regarder des films avec des amies. J'ai dit ce que j'avais à dire à qui j'avais à le dire. Pourtant hier encore je me promettais de ne plus faire la grande gueule. De la fermer et d'arrêter de vouloir jouer à la plus forte. Que je ne suis pas, à l'évidence. Ce n'est que quand on est par terre à se faire frapper par des vieux types ronds comme des queues de pelle qu'on se dit "Finalement ça doit être cool d'avoir un mec à appeler dans ce genre de situation, quelqu'un qui te dirait "putain je vais leur défoncer leur gueule à ces bâtards s'ils posent encore une fois les mains sur ma nana" plutôt que de finir à cracher du sang sur le trottoir en se demandant encore pourquoi on peut pas juste se contenter de fermer sa gueule".

Je me rends compte à quel point c'est sexiste ce que je raconte. C'est con de vouloir dépendre de quelqu'un. Depuis combien de temps je me bats contre ça, pour être sûre de rester forte, indépendante et seule. Surtout seule. Y'a des soirs où c'est pénible quand même, de faire fuir les gens de peur qu'ils approchent trop. Y'a des soirs où on aimerait bien être comme les autres, quand même, avec leurs phrases niaises, leurs sentiments niais, leurs fêtes niaises qu'évidemment on déteste pour la simple et bonne raison qu'on y a pas droit. Moi je fête l'amour autrement, avec des amies, qui savent que je les aime. Qui savent lire entre les lignes. Qui savent que parfois juste un regard, un rire ou une remarque cinglante veulent dire "Surtout, ne me lâche pas". Mais parfois ça use d'être différent, et parfois même elles ne peuvent pas le comprendre. Mais qu'est-ce qu'on y peut ? Est-ce qu'un jour je serai "normale" ? Je ne crois pas. Est-ce que j'en ai seulement envie ? Je ne crois pas non plus... Peut-être que ma vie m’ennuierait si en une semaine je m'étais pas fait usurper mon identité, bloquer ma carte bancaire, harceler par une ex, tabasser dans la rue, en plus des deux soutenances, des huit réunions, des trente heures de cours, des dix-huit grammes d'alcool dans le sang au total et des trois heures de sommeil par nuit.

Mais parfois j'avoue que j'y pense. J'en rêve, même. Savoir qu'on est aimé par quelqu'un qui nous aime, avoir quelque chose de stable dans sa vie à défaut d'être simple. Parce que rien ne sera jamais simple, il faut voir les choses en face. Il y a des gens qui doivent être nés sous une bonne étoile, je sais pas, des gens à qui tout réussit, des gens qui avancent dans la vie d'un pas décidé sans aucune embûche sur leur chemin, sans aucun râteau dans la gueule. Y'a des gens qui ne verront jamais ce que j'ai vu, qui ne vivront jamais ce que j'ai vécu. Mais c'est aussi ce qui m'a construite. C'est ce qui fait qu'aujourd'hui je suis ce que je suis. Ce qui fait que j'arrive à rire de mes journées de merde, de mes ecchymoses sur le bide et de mes bleus à l'âme. Ce qui fait que la musique me parle autant, que je vive autant à travers les mots et les notes, ce qui fait que je suis ce que je suis. Et je suis fatiguée de devoir changer pour les autres... Je suis ce que je suis. J'ai mes faiblesses, c'est sûr. J'essaye de les cacher comme je peux. J'essaye d'être un homme, un vrai, alors que peut-être que parfois je ne devrais pas. Peut-être que parfois je devrais me laisser aller à être faible (mais quand on voit ce que ça donne...). J'ai mes forces aussi, même si je ne sais pas toujours les reconnaître ou les utiliser. Je me suis construite à partir de ces petits moments, à partir de ces grosses saloperies qui vous tombent dessus sans que vous sachiez comment ni pourquoi mais qui sont là, et il faut faire avec. Ces injustices qui vous donnent l'envie de détruire des pays entiers. Ces colères, ces peines et ces pleurs. Mais aussi ces joies, ces rires, ces blagues nulles qui tous les jours m'amusent, même les mauvais. Cette capacité de toujours se relever, quel que soit l'endroit, quel que soit le moment. Ces passions aussi, pour la musique, pour l'écriture, pour la communication quelle qu'en soit la forme au final, même si parfois les gens avec qui je voudrais le plus communiquer sont ceux qui me sont le plus insaisissables. Ces envies, ces espoirs, ces rêves aussi. Je ne suis clairement pas parfaite. Je ne suis peut-être même pas quelqu'un de fréquentable, d'ailleurs si j'en avais la possibilité je ne me fréquenterais sûrement pas si vous voulez mon avis. Je suis très certainement incompréhensible et définitivement bizarre. Mais je suis juste moi. Et quel que soit le chemin sur lequel je vais me retrouver, quelles que soient les épreuves auxquelles je vais me confronter, quel que soit l'avenir ou le passé, il va juste falloir faire avec.
Welcome to the jungle guys.




lundi 10 février 2014

Drowning in my dreams... or drinks


Ces derniers temps j'ai eu la fâcheuse tendance à oublier mes problèmes au fond d'un verre, dans des soirées, des afterwork, des dîners entre amis... Je suis beaucoup sortie, j'ai fait un peu n'importe quoi et au fond ça ne me dérange même plus. Peut-être que ça me permet de me vider davantage la tête qu'avant, pour la simple et bonne raison qu'elle est plus pleine qu'avant. Tout est trop plein. Et le trop-plein se fait fortement sentir. Comme si on voulait tous s'envoler et qu'à défaut, on préférait se noyer que de rester cloués au sol.

Trop de pensées. Trop de mots. Trop de gens. Trop de noms. Trop d'images. Trop de regrets. Trop d'envies. Je déteste ça. Je déteste devoir me taire, je déteste regarder sans rien dire, je déteste penser sans me laisser aller. Je déteste réfléchir à tout quinze fois, pendant quinze mille ans, et attendre que le moment vienne. Le moment ne viendra jamais si on ne va pas le chercher. Rien ne vient. Il n'y a rien à attendre. Tout est à conquérir. Et de plus en plus cette immobilité me pèse. Je voudrais trouver quelqu'un qui puisse me libérer des chaînes qui me retiennent au sol, m'enlever mon bâillon, me laisser parler, me délivrer. Je me sens comme un animal au zoo. Libre, mais tant que sa liberté ne dépasse pas les limites de son bout de terrain.

Je n'arrive même plus à écrire tant j'ai de choses à dire. Ou tant je les refoule, je ne sais même plus. Peut-être qu'il va finir se passer un truc qui me redonnera une bouffée d'oxygène. Peut-être que le temps finira par repartir, peut-être que cette période où tout semble englué, figé, où tout change et pourtant rien ne bouge, finira par s'estomper. En attendant je préfère continuer à tout noyer et garder le sourire, la bouche fermée, pour qu'aucun mot ne sorte. A vrai dire je crois qu'il n'y a qu'un hurlement qui sortirait. Je m'évade à travers la musique, je me nois dans la musique, et je braille les mots des autres, ceux que je n'ai pas su ou pu écrire (burn, motherf*cker burn). En attendant que les choses bougent. En attendant que le temps tourne. Parce que ça fait du bien d'oublier, au moins le temps d'une soirée, et de continuer à rêver. De s'envoler. On sait très bien que de toute façon le lendemain, en se réveillant, on aura à nouveau les deux pieds bien sur terre... I drink to that.



(Edit : je viens de me rendre compte qu'à la lumière de cet article j'ai vraiment l'air d'une grosse alcoolique. Alors que pas du tout. Je suis quand même pas encore trop vieille pour faire la fête si ? U.u Dans le doute, promis je vais à la prochaine réunion des AA)





mercredi 5 février 2014

La Vie c'est comme un Saut à l'Elastique...


Je n'avais pas l'intention d'écrire cet article initialement. Parfois j'ai l'impression que mes articles ne servent absolument à rien. Je crois que tous les écrivains ont ce bête fantasme de vouloir changer le monde, se rendre utiles, servir à quelque chose. Donner à leurs mots une portée plus grande qu'une simple volonté de soulagement, qu'un simple exorcisme de nos pensées les plus profondes. Un peu faire avancer les choses, à notre échelle... Faire réfléchir les gens, faire évoluer leurs pensées sur tel ou tel sujet par exemple ? Et parfois je suis déçue de me rendre compte que je n'atteins jamais cet objectif. Je sais que je suis lue, mais de là à avoir un retour... Est-ce que ce blog sert à quelque chose ? Y aurait-il une différence pour qui que ce soit si je me contentais d'écrire sans publier ? Peut-être n'aurais-je pas ce côté "exutoire" qui me permet d'éliminer les préoccupations de ma tête une fois l'article publié. Mais manquerait-il quelque chose aux gens qui me lisent de temps à autre ? Je n'en sais rien. Et ça me peine de me dire que je ne fais rien changer...

Malgré tout j'ai envie de vous faire part de ma dernière réflexion. En discutant hier soir, et en réfléchissant surtout, je me suis aperçue qu'au fond la vie c'est comme un saut à l'élastique. On se tient debout, seul au bord du précipice, à contempler le fond. A se demander ce qui nous attend tout en bas, si ça va faire peur, si ça va faire mal, ce que ça va nous apporter finalement de se jeter comme ça dans le vide. On est tous attirés par le goût de l'aventure, le goût du risque, mais souvent on s'empêche de poursuivre ce rêve. Parce que bien sûr l'aventure ça fait peur, on en revient toujours là. Mais d'un autre côté si on ne saute pas, on a rien vu, rien vécu.

A quoi bon être debout là si c'est pour renoncer et ne pas sauter... A quoi bon vivre si c'est pour ne rien vivre. Evidemment ça fait peur, évidemment quand on se retrouve devant le précipice on a tous le vertige. Parfois on arrive à fermer les yeux et à se lancer tout seuls dans le vide, sans parachute, parce que quand faut y'aller... Parfois on a besoin que quelqu'un nous pousse parce qu'on y arrive pas seul. Parce que ça fait trop peur. On a tous besoin à un moment ou à un autre de ce coup de pouce qui nous permet de faire le pas en avant, le premier d'une longue série. Le pas déterminant qui nous aide à nous lancer... Parfois il faut savoir prendre la main qu'on nous tend... Et d'autres fois il faut savoir garder la main ouverte le temps qu'il faudra, quel que soit le temps que ça prendra... Parce qu'on est tous d'accord, c'est bien moins marrant de sauter seul qu'à deux non ?

(Et tant qu'à faire, autant que ce soit en musique : clic here, here, here et tiens tant qu'à faire finissons sur des touches plus rock...)




lundi 3 février 2014

Bulles d'Oxygène



En ce moment j'ai l'impression que partout autour de moi, où que je regarde, je vois des gens qui étouffent. Comme si le monde entier était coincé sous un couvercle où l'oxygène finit par ne plus passer. Un peu comme un virus qui se répandrait à une vitesse folle (genre plus vite que la gastro dans le métro parisien, c'est pour dire), qui amènerait le monde entier à se prendre la tête pour les mêmes raisons, à se poser les mêmes questions, à partager ce même penchant pour le malheur. Comme si tous, on luttait pour se lever le matin, pour traverser la journée, pour arriver à s'endormir le soir.

Moi qui croyais être la seule à me poser des questions existentielles sans queue ni tête - et surtout sans réponse - je me rends compte que finalement mon mal est très largement généralisé. Et, aussi dingue que ça puisse paraître, on a beau tous réfléchir aux mêmes choses, on est tous incapables de trouver la moindre réponse. C'est quand même fou non ? L'illusion, la désillusion, l'attachement aux autres, la confiance en soi et en l'autre, l'amour, l'amitié, la peur, l'angoisse, l'envie, la détresse, on passe tous des heures à y réfléchir, à se demander pourquoi, et tout ça... Pourquoi ? Il y a ceux qui en déduisent qu'il vaut mieux agir et qui se précipitent la tête la première. Il y a ceux qui pensent encore et encore, qui passent des nuits blanches à se poser des questions, en attendant quelque chose, un signe, sans jamais savoir ce qui viendra, et qui passent à côté de tout à force d'avoir trop peur d'agir trop vite, sans y avoir assez pensé. Et peut-être que si on arrêtait tous de laisser la peur nous paralyser on souffrirait moins, peut-être qu'on aimerait plus, peut-être qu'on vivrait plus, et plus fort, peut-être que tout simplement on respirerait tous mieux sans cette enclume sur notre poitrine qu'on voudrait juste pouvoir envoyer valser pour enfin se sentir plus légers.

Au final on en revient tous à la même interrogation basique : comment arriver à s'endormir paisiblement le soir et à se relever, le lendemain matin, en ayant une raison de se lever (autre que la peur de louper son bus, c'est quand même moyen comme moteur dans la vie...). J'y réfléchis tant ces derniers temps que j'en suis venue à un point où je n'arrive même plus à organiser mes pensées, il y en a juste trop pour les écrire, pour les ordonner et pour en faire quelque chose d'un tant soit peu sensé. Je n'arrive même pas à en faire un article de blog, vous imaginez. Il y a tant de choses que je voudrais faire. Tant de choses que je voudrais dire, et pourtant mes lèvres sont scellées. Mes mains sont liées. Par qui, par quoi ? Les autres ? Le regard de l'extérieur ? Les conventions sociales ? La peur ? Encore et toujours cette foutue peur de tout, peur de nous, qui nous empêche de vivre. On a trop peur pour parler, trop peur pour agir, trop peur pour se lancer, et trop peur de se dire qu'on va passer à côté de tant d'opportunités pour arrêter d'avoir peur.

A force d'y penser je crois que finalement ce qu'il faut c'est trouver ce petit truc qui nous donne une lueur au coin des yeux. Aussi bien découvrir Unicorns de Saint Michel par hasard à la radio que retrouver une très vieille chanson qu'il y a des années on adorait (j'ai quand même failli faire un article juste là-dessus. Ce blog est en train de devenir un blog musique). Ça peut être un album que vous adorez et que vous écoutez en boucle au moins une fois par jour parce qu'il vous fait vous sentir ailleurs, quelqu'un d'autre, avec d'autres gens et que c'est un peu de rêve qui devient réalité dans un coin de votre esprit. Ça peut être un bête texto le matin quand vous vous réveillez, qui vous attend là, et d'un coup vous vous en fichez d'avoir fait des cauchemars toute la nuit, vous ne vous en rappelez même plus d'ailleurs, quels cauchemars ? ça peut être une conversation sur Jared Leto au milieu de l'après-midi alors que vous avez une tonne de boulot à faire mais là d'un coup ça vous a paru beaucoup plus important de disserter sur des questions philosophiques, Nicolas Cage et 30 Seconds to Mars. Finalement tout l'art de la vie c'est peut-être d'arriver à capter ces petites bulles de bonheur qui flottent autour de nous, de les attraper avant qu'elles s'échappent. Parce qu'au final ce ne sont que des bulles, que des petites choses fragiles et éphémères, qui passent là, transparentes, et c'est si facile de ne pas les voir... De ne pas les attraper. La peur de les faire exploser, par exemple ? Sauf que finalement peut-être que si on les rate, on a tout raté en fait.