vendredi 11 octobre 2013

Y'a des jours comme ça...


... Où à peine levée tu te dis "Ohlà, ça va être une bonne journée de merde, je ferais mieux de rester au lit". Evidemment c'est jamais possible, tu es forcément obligé à un moment ou à un autre de t'extraire de ton lit, bien que tu sois persuadé que c'est une grosse grosse erreur. Ce matin, c'était un peu ça l'idée. En fait pour être tout à fait exacte, déjà ce matin genre à 1h je sentais la journée merdique venir, au moment où quand je me suis couchée mon lit tanguait (pourtant je vous jure monsieur le juge, j'ai bu qu'une demi-bouteille de rosé) et où j'ai débranché mon radio-réveil au lieu de débrancher ma guirlande lumineuse. Hum. Donc non seulement j'ai pas dormi de la nuit parce qu'une part de mon cerveau épargnée par les ravages de l'apéro se souvenait fort bien qu'il fallait que je me réveille de mon propre chef à 7h30, mais en plus j'ai joyeusement alterné crampes au mollet et cauchemars toutes les deux heures, tant et si bien que je me suis réveillée beaucoup plus fatiguée que ce que je m'étais couchée, avec une migraine de malade, une légère gueule de bois eeeeeeet... la crève. Le combo qui tue tout. Surtout moi.

Après un quart d'heure de lutte mentale ("mais si lève-toi, de toute façon il te faut un mouchoir. Et un doliprane. Ou deux") j'ai fini par m'extraire de mon lit, avec ma couette, pour engloutir un litre de café coupé à l'aspirine. Totalement inutile, évidemment, j'ai commencé la journée avec la migraine eh ben je la finirai avec la migraine - vous vous rappelez quand je vous avais dit que je suis conditionnée à ne JAMAIS rien faire à moitié et comment ça peut se révéler super chiant ?
Et comme sinon ça ne serait vraiment pas drôle, évidemment dehors il pleuvait, il faisait un froid de canard, le tram était bondé et plein de gens malades - à ce moment-là le moindre quidam qui éternue devient le suspect de votre contamination et se fait foudroyer du regard alors qu'il a sûrement commencé la journée comme vous le pauvre - et en plus je me suis évanouie en rejoignant l'arrêt. Gé-nial. Je deviens une pauvre chose fragile, c'est la meilleure. Heureusement que j'emprunte une route relativement fréquentée et que des gens étaient là pour me ramasser avant que je m'explose le crâne sur le trottoir parce que ça aurait fait désordre.

Résultat, journée plus qu'improductive au boulot, passée à comater devant l'écran de l'ordinateur, incapable de me concentrer sur les OTT, les réglementations de l'UE en matière de télécoms ou le VDSL2. J'ai passé une moitié de la journée à greloter, crachoter devant mon écran et à éternuer à qui mieux-mieux avec ma collègue de galère - au point qu'on nous a prises en pitié et proposé un chauffage d'appoint en mode réunion autour du feu, manquait plus que la neige sur la Tour Eiffel et la raclette et on s'y serait crues - et la deuxième moitié de la journée rivée devant le blog de Tête de Thon (blog qui porte trop mal son nom d'ailleurs, je tiens à le souligner).

J'y suis tombée par hasard et impossible de m'en décoller. Déjà quand j'ai vu la bouille de l'auteure et SES CHEVEUX BLEUS, j'ai craqué d'un coup. Honnêtement, elle est vraiment trop belle on est d'accord ? Et elle a les cheveux BLEUS ! J'étais à deux doigts de ressortir ma vieille addiction de cheveux bleus et de filer au Monop' d'en bas m'acheter de la teinture et faire tout pareil (c'était avant que je me rappelle que j'avais très probablement la mononucléose et qu'au mieux je finirais étalée dans l'ascenseur en espérant qu'on me trouve avant la nuit). Moi qui en général ne suis pas du tout blog beauté, j'étais carrément hypnotisée devant ses tutos makeup, en particuliers les makeup artistiques, qui tiennent plus de l'art que du maquillage banal, il faut dire ce qui est. Déjà quand je mets des talons et du fard à paupière je me sens déguisée en fille, une robe et c'est carrément une grande occasion, alors je dois dire que ça m'en a bouché un coin. Elle m'a presque donné envie d'essayer, c'est vous dire... En tout cas son blog a été mon rayon de soleil - ou plutôt d'arc-en-ciel - durant cette journée triste et morose...

Sans compter que mon espoir d'une soirée soupe-lit-Masterchef s'est envolé vers 11h quand j'ai découvert avec HORREUR qu'ils avaient osé supprimer Masterchef pour du FOOT ! Du foot ! Non mais sérieusement, c'est quoi ce pays où on remplace les bonnes émissions (oui je suis accro aux émissions de cuisine et j'assume à 100%, voilà, c'est dit) par du SPORT et où il neige à 1300 mètres d'altitude début octobre ? Le/la premier/première qui m'emmène loin d'ici je l'épouse - il faut quand même qu'il y ait la mer, le soleil et qu'il fasse au moins 30°, faut pas non plus déconner. M'enfin comme je suis pas sûre que ça concorde avec ma mononucléose cholératienne et mon récent engagement auprès du couvent le plus proche, ces plans vont probablement devoir être remis à plus tard. Ou annulés faute de candidats, aussi.
Sur ce, je vais me coucher.



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