jeudi 28 février 2013

Breathe


Ce mois de février a été globalement atroce, il faut bien le dire. Et celui de janvier, tant qu'on y est. Il n'y a pas eu beaucoup de positif et je suis bien contente que cette période soit finie, il faut dire ce qui est. J'ai passé la majeure partie du temps à travailler, sans arrêt, j'ai probablement foiré mes partiels, j'ai perdu une amie, j'ai vraiment cru être au fond du trou à un moment. J'avais besoin de respirer, désespérément.

C'est probablement pour ça que ces deux derniers week-ends m'ont fait autant de bien. Sortir de Paris, changer d'air, voir d'autres gens, faire d'autres choses que travailler, se prendre une bonne cuite, sortir la tête de l'eau en somme. Le premier week-end j'ai été dans le Nord, voir... ma copine (ça y est, je l'ai dit). Une fille sublime, géniale, magnifique, époustouflante, impressionnante, adorable, que je ne sais vraiment pas pourquoi, le destin semble avoir placé sur mon chemin. Allez savoir ce que j'ai bien pu faire pour la mériter, mais le fait est que ce week-end avec elle m'a... sauvée. Je ne m'étais pas sentie aussi bien depuis une éternité, j'ai retrouvé le sourire, et ça fait un bien fou. Bon ce qui fait moins de bien c'est d'avoir dû attendre un mois avant de la revoir, mais bizarrement c'est passé vite et il y a de bonnes chances pour que les deux prochaines semaines, que je vais occupant en travaillant et travaillant et travaillant, passent plutôt vite aussi.

Et le week-end dernier  je me suis rendue à Nancy voir ma Seau Laine et profiter avec elle de son cadeau d'anniversaire de moi à elle (qui a été aussi un peu un cadeau de moi à moi, du coup) : le premier concert de la tournée Black City Parade 1 d'Indochine, au zénith de Nancy. Ce qui a achevé de me remettre définitivement sur pieds, puisque comme tous les concerts d'Indo auxquels j'ai assisté, c'était démentiellement génialissime. Non, je n'exagère pas du tout. C'était intense, l'ambiance était électrique, le public obviously plus qu'heureux de retrouver le groupe sur scène... Bref, j'en veux encore quoi (je travaille d'ailleurs activement à aller les voir au Main Square cet été...)
.Le reste du week-end a été plus que cool, sous la neige, moi qui me plaignais de pas en avoir vu de l'hiver j'ai été servie ! Beaucoup de films, de série, de desserts, de bons petits plats, de couvertures, de bouillottes et de pyjamas, un vrai week-end de mamies comme on les aime quoi.

En bref je me sens désormais fin prête pour attaquer la partie "mémoires" de l'année, qui va s'étendre sur trois mois grosso modo, et pour occuper mes trois semaines banalisées commençant aujourd'hui à rédiger mon mémoire et mon projet de groupe. Rien de tel qu'un peu d'évasion pour se sentir tout de suite mieux chez soi quand on y retourne !
Je m'en vais d'ailleurs pour dix jours dans ma famille ce soir, dix jours que je vais passer à travailler (quand faut quand y'aller faut y'aller !) mais surtout à ne pas faire la cuisine, ne pas faire le ménage, ne pas faire de linge... Bref, du boulot et encore un peu de boulot pour changer. Mais bizarrement ça ne me fait pas peur, parce que je sais que j'ai encore de quoi me changer les idées en perspective...



mardi 12 février 2013

Black City Parade - et moi aussi par la même occasion


Grande fan d'Indochine depuis ma plus tendre adolescence et groupie hystérique à l'occasion des concerts du groupe auxquels j'ai pu assister, j'attendais avec impatience la sortie du dernier album, "Black City Parade" - en partie parce que je serai avec ma meilleure amie à leur concert d'ouverture de tournée, le 21 février, à Nancy, cadeau de Noël/d'anniversaire que je lui ai offert et auquel je me suis invitée, en profitant aussi pour passer le week-end chez elle à Nancy.

J'aimais beaucoup le single Memoria, parfaitement dans la lignée de "La République des Météors", best album ever d'Indo selon moi après "Alice et June". J'ai donc couru à la Fnac hier, jour même de la sortie de l'album, et ai fait trois heures de queue avant de pouvoir rentrer chez moi et enfin l'écouter.

Et ça a été une explosion de bonheur. Je m'en doutais, mais pas au point de m'apporter une paix intérieure comme je n'en avais pas connue depuis longtemps (bon, d'accord, plusieurs semaines on va dire). Aucune chanson n'est décevante, j'ai particulièrement adoré "Nous Demain", "The Lovers" et "Belfast" qui sont particulièrement poétiques. L'anglais aussi est plus présent que dans les albums précédents, touche d'originalité qui n'est pas pour me déplaire. Les mélodies sont enchanteresses, les paroles musicales et parlantes, les thèmes abordés me parlent et sont également fidèles aux idéaux du groupe... En bref, un album à ne pas manquer.

Et je n'ai d'ailleurs pas manqué de faire ma groupie hier soir devant le live d'Indo au Grand Journal (j'avais carrément programmé un rappel sur mon iPhone pour être sûre de pas louper l'évènement, c'est pour dire) et je me suis fait un plaisir de chanter à tue-tête en choeur avec Nicola sur Memoria, de m'extasier sur "Ôcommeilestbeaucommeilestjeunecommeilchantebiencommeilestparfait", syndrome habituel succédant à une apparition d'Indo, et je me suis réjouie, vraiment, de les voir en concert dans... NEUF JOURS !!! (vous voyez, c'est dramatique).

Je vous encourage donc à aller acheter ce CD qui en vaut vraiment le coup, à essayer de grapiller une place de concert pour l'un des volets de leur gigantesque tournée (j'ai d'ailleurs entendu plusieurs fois le mot "stade" mentionné hier au cours de l'interview, ce qui a achevé de me rendre hystérique. NO WAY que je rate le Stade de France une deuxième fois, je vous le dégoise comme je le pense), en revendant vos organes les moins utiles s'il le faut, et à baver devant leurs prochaines apparitions demain soir sur France 2, le 22 février dans Taratata (Nagui et Nicola dans la même pièce, sérieusement ?) ou en review sur le site de Canal + - je vous ai subtilement glissé des petits liens de-ci und de-là vous avez vu ?

Petite anecdote amusante, un pseudo-clown de Canal +, qui a forcément été embauché par le truchement du hasard ou en menaçant Denisot, a fait une petite synthèse des mots les plus chantés dans les 12 albums du groupe. Il se trouve que c'est "Ouhouhouh" qui a été retenu à la première position (... sans commentaire. Sous la menace, vous dis-je, je ne vois pas d'autre explication) mais en ce qui me concerne, il n'y a aucun doute : "Vie". Indo c'est la vie. C'est la réflexion que je me suis faite hier soir, et ça m'a fait repenser aux fans de Tokio Hotel quand j'étais ado (oui j'écoutais et non j'ai pas du tout honte, je n'ai jamais honte de rien de toute manière) qui disaient que souvent les paroles des chansons leur avaient donné une raison de vivre quand tout semblait perdu. Indochine me fait exactement la même chose.

Qui sait, peut-être est-ce parce que j'ai chopé le virus Indo grâce à un très vieil ami, un très vieil amour, pour qui les paroles d'Indochine criaient toute la douleur, toute la peine et à la fois toute la joie qu'il ressentait à sa place. Peut-être est-ce parce que grâce à toi, Val, je ne pourrai plus jamais écouter Electrastar sans pleurer ou June sans vouloir me laisser mourir. Peut-être est-ce parce que seule la voix de Nicola Sirkis a su me consoler après que tu sois parti et qu'il m'a fallu énormément de courage et de force pour la réécouter encore, penser à toi à chaque fois, saigner à chaque fois, et recommencer, parce que c'était la seule manière de vivre. Peut-être est-ce parce que c'était il y a si longtemps et pourtant, aujourd'hui encore, tu vis à travers ces chansons. Peut-être parce que je sais que tu adorerais cet album. Toujours est-il qu'avant d'être "Soir", "Nuit" ou "Obscurité", Indochine c'est avant tout "Espoir", "Lumière" et "Vie".




lundi 11 février 2013

Ma Panty Box de Février



Voici ma Panty Box du mois de février, reçue la semaine dernier.
J'aime beaucoup le tissu du boxer et les couleurs, ça change un peu du rose qui est très dominant je trouve...
En revanche je m'attendais à une Box peut-être plus sexy pour le "Mois de la St Valentin", un peu moins sage peut-être.
Mais je n'irais pas jusqu'à dire que je suis déçue ! J'ai hâte de voir les Box de printemps et d'été...

En parlant de St Valentin, qu'avez-vous prévu ? Soirée en amoureux(ses) ? Rien de spécial parce que vous êtes contre cette fête commerciale uniquement destinée à ce que Faller et Monceau Fleurs fassent leur chiffre annuel ? Anti-St Valentin ?

En ce qui me concerne je m'en vais à Lille pour le week-end. Mon esprit désespérément romantique imagine une arrivée sous la neige, une rose à la main, et une soirée parfaite, douce et romantique... Mais je commence enfin à apprendre ma leçon : on ne vit pas dans un conte de fées.
M'enfin, qui sait, le destin me surprendra peut-être...

Plus de détails au retour de mon week-end de 4 jours dans le Nôôôôôrd (Winter's definitely coming).

Bonne St Valentin à tous les amoureux - et à tous les autres ! Aimez-vous à défaut d'être aimé, c'est toujours ça de pris.



dimanche 10 février 2013

Les cinq étapes


Le déni. La colère. La négociation. La dépression. L'acceptation.

Quand on pense au mot "deuil" c'est souvent l'image d'un enterrement ou d'une tombe qui vient à l'esprit de la plupart des gens. Le deuil d'une personne qui nous était chère. Il arrive rarement qu'on soit en deuil mais sans savoir en deuil de quoi, exactement. Ce mot évoque rarement la perte d'autre chose que d'une personne, mais il s'avère qu'il peut regrouper plusieurs impressions.
Durant les deux semaines d'avant et pendant les partiels, je me sentais déphasée d'avec le monde, je ne me concentrais que sur une seule chose : les examens. Quand quelque chose représente votre avenir tout entier vous y mettez tout votre coeur, toute votre âme, tout votre temps, que ce soit plaisant ou non, pour une seule bonne raison : vous n'avez pas le choix. J'ai travaillé et n'ai fait que cela, pendant des semaines. Arrêté de lire, arrêté d'écrire, même si ce n'étaient que des articles. Arrêté de sortir, arrêté de m'amuser, arrêté de regarder mes séries préférées, arrêté de me faire les ongles, les boutiques, ou n'importe quoi d'autre pouvant susciter un tant soit peu de plaisir ou de bonheur.
Ensuite est venue la colère : tout ça pour quoi ? A quoi bon ? Voilà où j'en suis : à travailler nuit et jour sans vraiment savoir pourquoi, pour qui, sans personne pour me soutenir, seule devant un tas de papier en espérant qu'ils me forgeront le futur de mes rêves... Une feuille pour chaque illusion. J'ai été en colère pendant longtemps, très fort, assez pour que toute mon énergie parte en fumée dans cette rage.
Alors j'ai essayé de tempérer. De voir le bon côté des choses, de redevenir futile, de profiter de chaque instant sans penser plus loin, chaque petite parcelle de bonheur : un épisode de ma série préférée, un verre dans un bar avec des amis, un bon livre... Sans succès.

Le bon côté c'est que j'ai déjà fait la moitié du chemin. Le mauvais côté c'est que j'ai l'impression de rester bloquée à la phase quatre. Il y a deux semaines, j'ai perdu ma confiance en moi. Cette semaine, j'ai perdu une amie. Et ces deux peines cuisantes en ont ramené tant d'autres à la surface... Tant de questions qui n'ont pas de réponse, tant d'angoisses qui ne passent jamais, tant de frustrations qui ne sont pas prêtes de changer. Pourquoi les gens ne s'intéressent-ils qu'à eux et utilisent toute leur énergie pour se contempler le nombril au lieu de se focaliser sur les vraies valeurs de la vie, par exemple. Ou à quoi bon payer des écoles prestigieuses, faire bien sagement nos devoirs, s'évertuer à ne faire que des choses exemplaires, des choses sages, à faire tout ce que la société nous dicte afin d'arriver à atteindre nos rêves, alors que 99,99% des gens n'y arriveront jamais - et devront juste apprendre à se taire, apprendre qu'un rêve est un rêve justement parce qu'il est inaccessible, et se contenter d'une vie médiocre à la place. Que valent tous ces faux-semblants, toutes ces simulations, toutes ces illusions, dans ce monde où tout n'est qu'image, ou rien ne compte, combien peuvent se targuer de se coucher le soir avec le sentiment d'avoir accompli quelque chose ?

Faire le deuil d'une amie - ou du moins s'y forcer - m'a montré que j'ai bien plus de choses à enterrer que ce que je croyais. Je voudrais pouvoir, un de ces matins ou un de ces soirs, marcher comme d'habitude, dans le noir, et me cogner contre un fil qui pendait là, comme par hasard... L'interrupteur. Je voudrais pouvoir rallumer la lumière, je voudrais pouvoir voir les choses comme je les voyais il y a quelques semaines encore : avec la même fraîcheur, les mêmes espérances, la même candeur... Je voudrais pouvoir être heureuse d'un rien à nouveau. Je voudrais oublier toutes ces pensées si lourdes et si noires et si dures à porter, dont je ne peux ni me débarrasser ni partager. Je voudrais pouvoir rebondir, comme je le fais toujours dès que je suis dans une période où rien ne va plus, regrouper toutes mes forces et me relever... Mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression d'avoir perdu mon innocence, d'avoir perdu mon âme d'enfant, pour de bon cette fois.


... Et pourtant, ce soir encore, contre toute attente, la neige est tombée. Ce soir encore, elle a tout recouvert, et pendant ces quelques minutes, sous ces quelques flocons, je me suis sentie bien... Et j'ai souri. Comme ça, pour rien, juste parce qu'il neigeait.

Ndlr : promis, bientôt un article plus joyeux en perspective.
Je pense à toi Marie.