dimanche 13 janvier 2013

New Year, Same Story


Je le confesse, je n'ai pas été très présente depuis Noël, voire pas du tout encore en 2013. J'ai même carrément raté le traditionnel post des "nouvelles résolutions", que j'esquive tous les ans avec brio. Parce que moi et les résolutions, on va dire... Que ce n'est pas mon point fort. En général il suffit que je décide d'un truc pour que le contraire arrive (ça doit encore être une conséquence liée à mon instinct déplorable, comme quand je dis "si je suis sûre que le bon chemin c'est celui de droite ! Ecoutez mon instinct !" et que c'est évidemment toujours celui de gauche) donc j'ai décidé de carrément arrêter d'essayer.

Toujours est-il qu'après des fêtes encore plus festives que ce à quoi je m'attendais - comprendre : pas d'attentat en cuisine avec le couteau à effiler, pas d'incendie de salon à base de couronne de l'Avent incontrôlable, pas de crise de nerfs/larmes/foie - j'ai  bien du mal à me remettre dans le bain parisien. A savoir les révisions. Oui parce que voilà la trame de mon mois de janvier :
Semaine 1 : se persuader de se mettre au boulot
Semaine 2 : effectuer toutes les tâches annexes possibles et imaginables pour éviter de se mettre au boulot
Semaine 3 : stresser à mort parce qu'on ne s'est pas mis au boulot
Semaine 4 : partiels.

Donc maintenant que le décor est installé vous comprendrez d'autant mieux que je n'avais aucune envie de me dire, le 1er janvier "alooooooreuuuuh, je vais super bien commencer l'année, au programme : manger de l'herbe jusqu'à afficher -10 kg sur la balance, courir tous les matins avant l'aube, boire beaucoup de tisane et évidemment trouver l'amûûûûr". C'est ça ouais.
A la place j'ai opté pour "se refaire l'intégrale de Charmed sur son canapé en pyjama, en mangeant des Schokolebkuchen et en se plaignant à intervalles réguliers de ne pas avoir envie de travailler." Programme Bridget Jones, classique.

Vous trouvez sûrement ça aussi triste et pathétique que moi qu'à 21 ans j'en sois réduite à ce à quoi j'en suis réduite, mais si je devais faire une rétrospective de 2012, année qui s'annonçait bien plus réjouissante dans ma tête que 2013, vous avouerez que ça donne pas envie de recommencer avec positivité, joie, amour, gloire et beauté :

1. Echec de tentative de relation avec personne aussi attirante que compliquée ; brisage de coeur
2. Retour au domicile familial pour les fêtes ; mort de mon grand-père ; fuite à Amsterdam avec flirt/plan cul du moment (qui s'avère en fait être ami d'enfance)
3. Nouvel An noyé dans le sexe et la vodka
4. Enterrement la première semaine de l'année ; suivi de première rupture de l'année avec flirt/plan cul du moment
5. Semaine enfermée dans un châlet à la montagne avec des amis à boire, manger et évidemment ensuite vomir tout ce qu'on a bu et mangé
6. Départ pour Newcastle, UK
7. Relation à distance N°2 avec belge N°2
8. Coupure des ponts avec ex-meilleure amie sortant désormais avec ex à distance  N°1 (CQFD)
9. Séparation des parents ; retour en France le temps du déménagement de mère hors du domicile familial, puis retour en Angleterre
10. Grosse beuverie ; rencontre de nouveau meilleur ami
11. Retour en France ; coupure de ponts avec nouveau meilleur ami
12. Stage de 3 mois à Paris, seule, déprimée, jetlaguée et dépression post-Erasmus de rigueur
13. Rupture avec belge N°2
14. Re-échec de tentative de relation avec même personne toujours aussi compliquée qu'attirante (malheureusement)
15. Retour en famille, re-fêtes, re-ami d'enfance

Ma vie est une boucle de catastrophes sans fin. Vous voyez le serpent qui se mord la queue ? Eh ben c'est moi. Résultat, seules les révisions demeurent. Je me suis donc contentée, le soir du Réveillon, entre deux tricots, deux comédies romantiques et deux verres de champagne, de décider de ne plus me laisser me faire prendre pour une idiote, et déjà là y'a du boulot en perspective.

Mais quand je vois tous les couples autour de moi - et c'est pas ça qui manque - il m'arrive quand même de me demander ce qui cloche chez moi. Pourquoi moi je n'y arrive pas ? Tous les autres y arrivent bien, alors qu'est-ce qui cloche chez moi ? Dans huit mois j'aurai 22 ans (horreur) et toujours aucune perspective d'avenir avec qui que ce soit hormis mon chat. D'un côté je ne voudrais surtout pas, à 21 ans, être déjà coincée avec quelqu'un avec qui je vais probablement me marier et voir un futur tout tracé se dérouler devant moi, à base de machines entières de chaussettes et de caleçons sales, de transformation en couveuse géante des gniards dudit mec, vergétures, ménopause, et baise mensuelle de la fin du mois comme toute récompense de ces années de vie envolées sans savoir ce qu'on en a fait. D'un autre côté j'aimerais bien aussi me réveiller à côté de quelqu'un le dimanche matin. Incertitude quand tu nous tiens...

Ah voilà, c'est ça que j'aurais dû prier avoir en 2013 : la capacité de savoir ce que je veux.

Bonne année à tous !


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