mardi 27 novembre 2012

La Fièvre du Lundi Soir


Je commence vraiment à croire que j'ai un très, très mauvais karma. Je ne sais pas ce que j'ai fait à qui dans mes vies intérieures, mais j'en bave. Y'a des jours comme ça où je mériterais juste de me balader avec un post-it "GROSSE GOURDE !" collé sur mon front.

Hier soir était donc une soirée tout à fait normal. Voir même une plutôt bonne soirée, après une plutôt bonne journée. Enfin, jusqu'à ce que je décide de ranger mon linge, armée de toute ma bonne volonté. Et là, chantonnant, sans penser à rien... BIM ! Je me coince la main droite dans la porte coulissante de mon armoire, mais violent hein. Elle a commencé à devenir toute bleue, avec une énorme bosse de chaque côté de la paume, et à tripler de volume. Evidemment il a fallu que ce soit la droite... J'ai récupéré l'usage de mes doigts vers midi environ, alors adieu mes bonnes résolutions de bosser toute la soirée.

Dépitée, je me pose sur mon canapé avec, tant qu'à faire, l'intention de regarder une bonne série (je perds pas le nord vous remarquez...). Encore une fois tout allait très bien jusqu'à 19-20h, quand j'ai commencé à être en proie à une fièvre de cheval qui m'a clouée sur mon canapé sans possibilité d'en bouger jusqu'à environ 22h30. J'ai fini par me glisser dans mon lit, grelottant malgré mes trois pulls, deux couvertures, un chat et le radiateur à fond, où j'ai attendu que le sommeil - ou la Mort, premier arrivé premier servi - vienne me cueillir.

Résultat des courses : je n'ai rien fait hier soir, j'ai dû annuler mon jogging de ce matin à mon grand damn (pour lequel j'étais pourtant super motivée, pour une fois !), j'ai hyper mal dormi et j'ai eu un mal fou à m'extraire de sous ma couette, vers 13h, pour me mettre au boulot avec une migraine de tous les diables. Mauvais oeil, quand tu nous tiens... J'avoue que dans d'autres circonstances la perspective de passer la journée au lit m'enthousiasmerait, par exemple si je n'y étais pas seule et beaucoup moins couverture, ou encore avec un chocolat chaud et la perspective de trois saisons de Downton Abbey, là d'accord !

Mais franchement, j'ai vraiment autre chose à faire que d'être malade là, alors steuplé Monsieur-Le-Type-Qui-Se-Marre-Visiblement-Bien-Dans-Ses-Nuages, lâche-moi la grappe deux minutes et t'auras un susucre.



jeudi 22 novembre 2012

Recette spéciale "Mal du Pays"

Je ne sais pas pour vous, mais moi dès que la saison de Noël approche le mal du pays me saisit. J'ai envie d'être avec ma famille, de petit-déjeuner avec ma mère, de me chamailler avec mon frère, de faire du shopping et des cachotteries avec ma petite soeur, de tanner ma mère pour qu'on fasse un sapin de Noël, de réfléchir au repas du 24 au soir... Préparer Noël quoi. Même si je sais que bientôt je rentrerai à la maison - dans 4 semaines pour être exacte - et que mon emploi du temps est plein à craquer d'ici-là, week-ends et semaines, ma maison me manque.

Alors ce que je fais, quand j'ai le mal du pays, je cuisine quelque chose que ma mère ou ma grand-mère me cuisineraient. Comme par exemple : des griesknepfle, de la compote de pommes et des croûtons (Alsace powa). Et mon âme est si pure que je vais même vous donner la recette, et croyez-moi, ça envoie du pâté.

Commencez par préparer la compote de pommes : coupez des pommes épluchées au préalable en petits quartiers et mettez-les dans une casserole, à feu doux, jusqu'à ce qu'elles réduisent en purée. Assaisonnez avec beaucoup de cannelle et du sucre si nécessaire.

Pendant que les pommes cuisent, faites bouillir du lait avec une pincée de sucre et du sel. Une fois que le lait est à ébullition, rajoutez de la semoule de blé tendre (si vous le faites avec de la semoule de blé dur pour couscous, comme moi, ça va beaucoup moins bien marcher, croyez-en mon expérience...). Remuez doucement, à feu doux, jusqu'à former une bouillie compacte.

Enfin troisième étape : prenez du pain dur, coupé en dés, que vous faites revenir à feu vif dans une poêle avec du beurre (plus il y en a, meilleur c'est, y'a pas de secret). Une fois qu'ils sont bien dorés, retirez-les du feu.
Un petit conseil : faites beaucoup de croûton, c'est à tomber par terre. 

Image by Hugo Délice, dont la recette est pas mal du tout.

C'est censé ressembler à ça. Alors les recettes traditionnelles vous diront de couper les griesknepfle avec un emporte-pièce et de les faire revenir et de manger ça avec des oeufs au plat (beurk). Pratique de gens de l'intérieur, je vous l'assure, parce que nous en laisse ça en bonne grosse bouillie, avec les croûtons par-dessus dans la casserole d'ailleurs comme ça on se bat pas pour les croûtons et chacun en a la même quantité, et on mange ça avec la compote de pommes (si elle est un peu tiède c'est encore meilleur). Un vrai régal, testez vite ! En plus, difficile de faire moins cher comme repas...

Bon appétit !


lundi 19 novembre 2012

L'Oscar de la Soirée Pourrie de l'Année est décerné à...

Mes Amis, Mes Amours, Mes Emmerdes... <3

En bref, il faut quand même que je vous raconte la soirée que j'ai passée samedi (et après je vais en cours, promis). J'ai donc invité des amis à passer chez moi, nous avons bien mangé, bien picolé, bien rigolé, enfin comme d'habitude. Jusqu'ici tout va bien. Non en fait ça a vraiment commencé à se gâter une fois sortis de chez moi, après avoir pris le métro (avec une bouteille de rouge, on est franco-français ou on l'est pas). On s'est d'abord fait refouler par un premier bar de St Michel, pour cause d'affluence de samedi soir, et surtout pour cause de taux d'alcool dans le sang bien au-dessus de la moyenne. Ensuite, en attendant devant un autre bar, l'une d'entre nous a commencé à répandre une susbstance spaghettesque rose fluo un peu partout sur la place devant le bar, avant de s'effondrer au sol et pratiquement perdre connaissance sans plus nous reconnaître - nous autres qui lui tenions la tête en se faisant allègrement asperger de vomi depuis une demi-heure. A la suite de quoi un autre des nôtres a surgi du bar en frôlant l'hystérie, une dent cassée par une nana qui s'est fait frapper et copieusement insulter par l'amie de rigueur, au bras du pauvre père à l'incisive cassée. Il a fini par se calmer quand on a dû appeler les pompiers pour éviter le coma éthylique à notre amie, qui gisait toujours sur le pavé. Une fois qu'ils sont arrivés et l'ont emmenée à l'hôpital pour la nuit j'ai fini par rentrer chez moi, complètement hystérique, la culpabilité décuplée par l'alcool. J'ai donc réveillé ma môman pour sangloter au téléphone à 2h du matin avant de me faire mettre dans un Noctilien pour rentrer chez moi, dans lequel j'ai continué à sangloter sur l'épaule d'une pauvre fille qui ne comprenait rien à mon charabia. A trois heure et demi, après m'être calmée, j'ai fini par dormir six petites heures avant d'aller m'installer dans une salle glaciale pour le reste de la journée, à attendre en vain qu'un quidam vienne me demander de lui signer un de mes bouquins et cuvant mon vin. Enfin, pour conclure la soirée, un de mes voisins avec un complexe d'autorité affligeant est venu m'incendier à propos de faits s'étant déroulé pile-poil au milieu de la période vomi-sur-la-place-ambulance-cassage-de-dent-noctilien, refusant de croire que j'étais absente au moment des faits. J'ai donc fini la journée à nettoyer du verre cassé à 21h dans la cour intérieure de mon immeuble, cassé par quelqu'un d'autre que moi, dans le noir le plus complet, une épée de Damoclès au-dessus de ma tête (à savoir une menace de me faire virer de mon appart, une amende par les flics et voir même un procès en sus si jamais on s'ennuie après).

Non mais bientôt on en rira de ce week-end, hein.
Moi aussi je vous aime les gens <3



samedi 17 novembre 2012

Indécision quand tu nous tiens...

En ce moment je ne sais pas trop ce que je veux. Sentiment qui ne m'est pas familier, et qui s'applique à tous les domaines. Je suis incapable de choisir ce que je vais manger quand j'ouvre mon frigo, incapable d'organiser ma journée : bosser ? regarder le dernier épisode de The Big Bang Theory d'abord ? me faire à manger ? Ah non je sais pas quoi manger donc... Beaucoup de choses passent et repassent dans ma tête.

Parfois l'indécision peut devenir un bon sentiment, quand elle nous pousse à accomplir de multiples choses par exemple. Parfois aussi elle peut amener certaines situations à tourner au vinaigre. Comme une relation amoureuse par exemple, "dommage collatéral" de ma vie un peu instable ces derniers temps. C'est dit : je suis célibataire, depuis quelques jours maintenant. Ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude, j'ai déjà été célibataire dans ma vie, parfois plusieurs mois ou même années, au point d'oublier pourquoi on voudrait être en couple. Pas de contraintes, personne à qui on doit penser, pas d'attaches, juste la liberté. C'est ce que je ressens en ce moment.

Evidemment je suis triste, je culpabilise d'avoir fait du mal à une personne qui m'est chère, mais au fond de moi je sais que j'ai pris la bonne décision. Dans la vie, il y a des temps pour tout. Et là j'en suis arrivée à un moment de ma vie où ce n'est pas le temps pour une relation amoureuse. Pour embrasser des gens dans des soirées, rentrer avec à la limite, flirter, mais s'engager ? Sûrement pas. Je n'en ai ni le temps, ni l'énergie, et pour cause : rien n'est plus important que mes études. On n'est pas en master tous les jours, et toute mon énergie, toute ma concentration, toute ma patience, toute ma force mentale sont complètement absorbées par les cours, les devoirs, les projets, les mémoires...

Quand on en est arrivé à ce point de fatigue physique et mentale, au point d'être presque soulagée de ne plus avoir le poids d'une relation sur les épaules, à porter en plus, à qui accorder du temps, de l'énergie, quand on en est là, tout est capable de faire sourire : une bonne soirée autour d'une bonne bouteille avec des amis, la perspective d'un voyage, l'attente du 1er décembre pour ouvrir la 1ère case du calendrier de l'Avent (oui je suis un grand enfant et j'assume), les décorations de Noël dans les rues, une grass'matinée, une carte postale, la perspective de voir bientôt une amie de très très longue date... Parfois, il faut simplement savoir prendre la vie comme elle vient.

Bientôt Noël rue de Rennes...



mardi 13 novembre 2012

Les Six Semaines de l'Ave(/a)nt

Ce week-end je suis rentrée chez mes parents, à Strasbourg. Ou plutôt chez ma mère, puisque depuis la séparation je passe bien plus de temps dans son appartement qu'avec mon père dans la maison familiale. Je savais que j'allais devoir travailler, comme toute la semaine précédente, pour la simple et bonne raison que j'ai environ un million de choses à faire pour cette semaine et qu'à l'heure d'aujourd'hui je ne sais toujours pas comment je vais me débrouiller pour réussir à tout faire.

Mais bon je n'ai pas que travaillé, il y a quand même des limites. J'ai aussi et surtout eu mon dernier rendez-vous post-op chez l'ophtalmo, qui m'a confirmé que tout allait bien et m'a redonné rendez-vous... dans six mois ! Je ne me rappelle pas quand pour la dernière fois je ne suis pas allée chez l'ophtalmo pendant une si longue période, en tout cas ça doit remonter à loin.

J'ai aussi fait du shopping et acheté ces magnifiques bottes pour à peine 20€ :


J'avoue que je n'en suis pas peu fière, je les trouve magnifiques et très bien accordées avec mes vêtements d'hiver qui  plus est. Oui parce que, ne nous leurrons pas, nous sommes bel et bien en hiver. Ce week-end j'ai reçu des Schokolebkuchen (délice que vous ne connaissez pas si vous n'êtes pas alsacien - ok, allemand, mais en Alsace on a un peu de mal à admettre qu'on pactise avec l'Autre Côté (de la frontière) - et c'est bien dommage pour vous car c'est le meilleur truc que j'ai jamais mangé, je peux m'enfiler deux boîtes en une journée sans aucun problème), des chaussons fourrés qui donnent hyper chaud et dont je suis d'ores et déjà follement amoureuse, et un Calendrier de l'Avent.  Lindt, pas n'importe lequel ! Parce que je suis contre cette manie ridicule d'arrêter de se faire plaisir quand on devient adulte, et parce que j'ai toujours adoré Noël et qu'il va bien falloir mille de ces petites traditions pour réussir à rendre celui qui arrive un tant soit peu joyeux, et parce que franchement, QUI cracherait sur une excuse pour manger du chocolat ?!

Petit déjeuner à base de café, jus d'orange et les fameux Schokolebkuchen.
Quoi de mieux pour commencer la journée ?

Toujours est-il que rien de bien joyeux ne m'attend pour les six semaines à venir et que si j'avais pu je serais bien restée chez ma mère, à boire du chocolat chaud et manger des Männele devant la télé. Malheureusement j'ai encore six longues semaines à attendre avant de souffler... Et 24 chocolats à déguster !





jeudi 8 novembre 2012

France, Pays des Droits de l'Homme... ?

Hier, dans le métro, après une journée exténuante, j'ai sorti de mon sac le 20 Minutes que j'avais pris le matin pour le lire dans la journée - sans succès, obviously. Je comptais me détendre deux minutes avec un peu de lecture et d'actualités... Et ben ça a été un échec total. Le sujet du jour ? le mariage gay, comme tous les autres jours ces derniers temps me direz-vous, comme si subitement les gens ouvraient les yeux : "Eh vous vous rappelez de ces gens bizarres ? Ceux qui aiment les personnes du même sexe là... ça fait un moment qu'ils ont pas fait le buzz, il est temps de remettre le sujet sur le tapis !".

Et pas n'importe quel sujet, non : le mariage. Autorisons les gays à se marier tiens, quelle idée loufoque ! C'est pas comme si elle était appliquée dans la moitié des pays d'Europe depuis des décennies et que personne n'en ait rien à tartiner tellement c'est... banal, logique, normal. En quel honneur les gays n'auraient pas le droit de se marier ? Trop bizarres ? Pas assez "normaux", le pire mot de la langue française et de loin (tiens ça me rappelle vaguement le discours de ces types à moustache en uniforme vert olive qui braillaient des trucs en allemand... Comment ils s'appelaient déjà ceux-là ?).

Et évidemment chacun y va de son petit commentaire, et pas des moindres. Pour une fois j'en suis à espérer que les journalistes exagèrent et déforment les propos, pitié, dites-moi qu'ils les déforment, parce que j'ai quand même lu les mots "Fin du monde". Le mariage gay en France provoquerait la fin du monde ! Rien que ça ! Les incessantes guerres qui opposent les hommes pour un billet ou un bout de terre depuis des millénaires, ça non. Les famines, les épidémies de VIH et autres maladies en Afrique, ça non. La pollution, le réchauffement climatique, non plus. La surpopulation et la surconstruction des terres jusqu'à étouffer tellement on est d'humains au mètre-carré, toujours pas. Mais alors que les gays se marient en France, ça par contre, ça c'est sûr que ça va provoquer la fin du monde !

Quand j'entends ce genre de choses j'ai juste envie de me pendre tellement l'humanité me consterne. Me dépasse. C'est ça, le "pays des Droits de l'Homme" ? Qui a attendu jusqu'en 1945 pour donner le droit de vote aux femmes, jusqu'en 1981 pour interdire la peine de mort et qui, en 2012, ne reconnaît toujours pas le droit des homosexuels à se marier au nom de... Au nom de quoi d'ailleurs ? Ne sommes-nous pas un état laïque aux dernières nouvelles, ou alors sur ce point aussi on a régressé ? Et si oui, qu'est-ce que ça peut faire que les religieux ne soient pas contents ?! Si on devait écouter tout ce qu'ils racontent les capotes n'existeraient pas et on serait tous joyeusement en train de mourir du SIDA. Ce genre de choses me met tellement, tellement, tellement en colère. Où est la liberté ? Où est la tolérance ? Où est le respect ? Ces concepts existent-ils seulement encore dans l'esprit humain, ou ont-elles été remplacées par un gros "$" dans chaque pupille. Parce qu'au fond, la seule chose qui nous intéresse maintenant, c'est le fric. Tous les glorieux concepts de liberté, égalité, fraternité sont passés à la trappe. Le nombrilisme, l'aveuglement persistant et l'égocentrisme surdéveloppé qui règnent en maîtres dans ce monde ne cessera jamais de m'anéantir.


Laissez-moi rire.

Ndlr : Sinon sur une note plus joyeuse - et pour essayer de me calmer - j'ai reçu hier ma Panty Box du mois de novembre : qu'en pensez-vous ? Personnellement je n'ai jusqu'ici pas été déçue et je doute que ça vienne !


"Y'a ces ombres derrière nous
Y'a ces idées vendues
Y'a ces drapeaux qui flottent
Et les hymnes dessus
Et puis y'a toi mon frère
Oui toi qui n'y crois plus
Et puis y'a nos prières
Et nos causes perdues

Honte à notre pays
Honte à notre patrie
Honte à nous la jeunesse
Honte à la tyrannie
Honte à notre pays
Revoilà l'ennemi
Allons, marchons ensemble
Enfants de la patrie..."



mardi 6 novembre 2012

L'Impact du Radiateur sur la Psychologie Humaine


Ce matin j'ai allumé le radiateur pour la première fois. Et pour une frileuse comme moi, je considère avoir tenu un bon moment déjà sans chauffage, emmitouflée dans trois pulls et deux couvertures, grelottant au moindre mouvement ou bout de bras s'échappant d'un coin de tissu. Mais ce matin je me suis lancée, j'ai tourné le bouton, vaguement tenté de programmer le radiateur, en vain bien sûr, avant de tourner le fatidique bouton.

Car pour moi, allumer le radiateur n'est pas un acte anodin : non, il prouve que l'hiver est parmi nous. Le froid, la buée qui s'échappe des lèvres quand on parle, les écharpes, les bonnets, les pulls, les boots. Et cette période me rappelle également des tas de souvenirs, certains heureux, certains moins heureux. Les hivers de mon enfance, à faire de la luge sur les pentes enneigées du village, à construire des bonhommes de neige et à enfiler les combinaisons de ski pour aller se rouler dans le jardin. Plus tard, les séances photos au milieu des champs enneigées. Mais également tous ces voyages en train me conduisant là-bas, là où j'ai certainement laissé une partie de mon âme que je ne récupèrerai jamais.

Puisque nous abordons le sujet, je vais vous parler un peu de mon séjour à Belgoland, là où tout s'appelle "Belgo/a-quelquechose". On peut dire que j'anticipais ce moment, et pas dans le bon sens du terme. Reprendre un train pour retourner là-bas a été très difficile, j'ai bien failli faire demi-tour à peine la fesse posée sur le siège du Thalys, alors je ne vous raconte pas au retour, en attendant le train, quand Cornélius m'a subitement serrée contre lui, pressé le visage contre sa poitrine, avant de m'avouer plus tard que l'Exécrable était là, juste à côté de nous. J'ai bien cru que j'allais m'évanouir. Ce n'est pas toujours facile de se confronter à ses souvenirs, à ses émotions. "Et s'il venait la chercher ?", "Et s'ils étaient là ensemble ?", "Et s'il m'avait vue ?", "Et si je voyais son visage ?".... Il m'arrive rarement de ne pas pouvoir prévoir comment je réagirais dans une situation donnée, mais là c'était bien le cas.

Etonnamment, le séjour s'est déroulé à merveille. La première soirée a été... bizarre. Tendue, presque glauque - en même temps, peut-on rêver mieux pour un Halloween ? Ensuite on a été dans la maison familiale, là où tout n'était que gentillesse, éclats de rire, tendresse et chaleur (bon j'exagère peut-être sur le plan de la chaleur, en vérité j'étais frigorifiée tout le temps, mais vous m'avez comprise). Tout était parfait : les nuits extatiques, les matinées au lit jusqu'au milieu de l'après-midi, les films dans le salon emmitouflés sous une couverture. Jusqu'aux conversations qui nous faisaient si peur : rompre ou ne pas rompre ? Rester ensemble malgré la douleur, l'éloignement, les difficultés de plus en plus problématiques à se voir ?

Vous ne croirez jamais ce qui a réglé l'histoire. Milo. Le Minou. Qui était bien évidemment du voyage, et qui a jugé bon, dimanche matin, de se volatiliser dans la nature. Toute la journée n'a été qu'une espèce de bulle de panique, une tornade d'affolement à le retrouver, en vain. Ni dans la maison, ni en dehors, il avait tout simplement jumpé. Vous imaginez ma terreur une fois la barre des 15h sans l'avoir aperçu passée. J'ai dû me résoudre à prendre mon train sans lui, après avoir imprimé des tracts pour le retrouver et pleuré toutes les larmes de mon corps. Le voyage de retour n'en a été que plus difficile....

Et je n'avais pas posé un pied chez moi qu'il avait refait surface. Dans la maison de Cornélius. Incroyable, hein ? Milo et Cornélius vont donc revenir ensemble, dans trois semaines. Et qui sait... peut-être de nouveaux souvenirs hivernaux apparaîtront, pour chasser ma peur du froid, de la solitude et des nuits noires, le radiateur éteint...



lundi 5 novembre 2012

Sensations d'Halloween


Je sais, je suis en retard, ma semaine de vacances s'est constituée à 90% de sommeil, à 7% de séries et à 3% de travail - en gros une journée où je m'y suis mise sur les cinq jours avant de partir en B******* (ça fait très Rammstein) ce qui ne m'a évidemment pas laissé le temps d'écrire d'articles. Mais aujourd'hui c'est la rentrée, et même si je n'ai pas eu le courage de me lever pour aller en cours à 10h ce matin (on ne se moque pas, j'avais BEAUCOUP de sommeil à rattraper d'accord ?) je suis bien décidée à recommencer mes bonnes résolutions et à faire tous les trucs que j'aime pas faire. Et aussi celles que j'aime faire mais qui ne rentrent jamais dans mon emploi du temps, à commencer par bloguer.

Alors même si j'ai presque une semaine de retard, je vais vous parler d'Halloween. J'ai toujours a-do-ré Halloween, depuis ma plus tendre enfance. Lorsque j'étais petite, je passais les vacances de la Toussaint chez mes grand-parents, ma mère travaillait encore dans le privé et n'avait pas de vacances scolaires comme maintenant. Nous passions donc dix jours à la montagne, en compagnie de ma grand-mère, et nous consacrions toujours la première partie des vacances à préparer cette fête magique qu'était Halloween. A creuser des citrouilles, à découper la peau pour leur donner des grimaces effrayantes et à concocter de la soupe avec la chair évidée. A colorier du papier, le découper en forme de fantôme et le plier pour en faire une guirlande à accrocher au-dessus de la porte. A coudre des déguisements pour aller chercher des bonbons dans le village avec les autres enfants. A fabriquer des bougies en forme de citrouilles avec des restes de cire refondue, à faire de la pâtisserie et à regarder "Fais-moi Peur" sur Canal J pendant le temps qui nous restait.

En grandissant j'ai laissé tomber la quête aux bonbons, puis plus tard les déguisements, plus tard encore les guirlandes, les bougies, les gâteaux et les émissions spéciales Halloween. Mais cette année, c'est la première fois que je n'ai aucune de ces choses, pas même l'illustre citrouille illuminée et la soupe qui va avec. C'est mon premier Halloween sans citrouille. S'il y a bien un sujet pour lequel j'envie les américains, c'est l'authenticité que garde Halloween là-bas. Tout le monde se déguise, les décorations dépassent largement la limite du raisonnable, personne n'a l'air bizarre ni glauque à se livrer à ce genre de fantaisies, il y a des vieux films d'horreur du type Halloween, La Nuit des Masques  (entre parenthèses, le pire film jamais tourné, merci à Rob Zombie et à son araignée au plafond) et les parents qui ne confectionnent pas de déguisement pour aller chercher des bonbons avec leur morveux sont quasiment accusés de maltraitance. Du moins c'est l'idée que je m'en fais à travers les séries et quiconque me dit que j'ai tort s'expose à mes foudres.

Pour moi Halloween a toujours été et restera toujours la nuit de tous les possibles. Pendant ma période païenne je brûlais des mauvais souvenirs dans des feux allumés dans le jardin de gens qui ne sont plus aujourd'hui qu'une ombre dans une gare qu'on aurait voulu ne jamais croiser. Mais mon amour pour les films d'horreur et d'épouvante persiste et persistera toujours j'espère (même si lorsque je me suis réveillée avec le générique de fin de Rec 2, la nuit du 30 au 31, je me suis demandé si je n'avais pas franchi la frontière sans retour me condamnant à ne plus jamais être effrayée par rien). Et si un jour par malheur j'en viens à enfanter, mes rejetons seront initiés à cette tradition quoiqu'il advienne, même si d'ici-là la fête n'existe plus. Bizarrement, j'ai toujours trouvé que c'était cette nuit-là, lorsque tout le monde est déguisé, que les personnalités se révèlent telles qu'elles sont. Parfois il suffit d'un masque pour... nous démasquer !

Ndlr : promis je ferai un vrai article sur la B*******, les vacances et tout ça, mais je ne pouvais pas rater L'Article d'Halloween. Même si en fait je l'ai raté.

Et vous, adeptes de cette fête ? Avec ou sans citrouille ? Avec ou sans masque ? J'attends vos témoignages !