mardi 14 août 2012

Journal d'une régimeuse volontaire qui ne manque pas de volonté (en général) #1



Après avoir pleuré le départ de Cornélius de toutes les larmes de mon corps et avoir éliminé les ultimes tentations, vestiges de la cohabitation avec l'Homme, de mon frigo (le pot de pâte à tartiner au Speculoos où j'ai noyé ma peine et les restes de chorizo et de crème pour ne pas les nommer), j'ai dû faire face à mes résolutions : "dès qu'il est parti, je suis au régime" - avais-je affirmé avec conviction. Ce matin je me suis levée pour la première fois sans qu'il soit à mes côtés, et qui dit seule dit régime.

Pendant les deux mois où Cornélius vivait avec moi j'ai un peu laissé tomber les préoccupations régimesques, pour plusieurs raisons :
- d'abord parce qu'il mange pour quatre et que je pense qu'il aurait eu les yeux qui lui tombent de la tête si j'avais posé une salade ou un bol de soupe sur la table en disant "bon appétit !"
- ensuite parce que j'avais pas envie de faire un menu pour chacun et de manger une soupe dans mon coin pendant qu'il dévore 500g de pâtes, et qu'en plus faire la cuisine pour et/ou avec lui ça me faisait plaisir
- enfin parce que j'avais pas non plus envie de me prendre la tête avec des histoires de régime, surtout qu'il me répète en permanence qu'il me trouve sublime et que je n'en ai pas besoin. J'ai beau réfuter et contre-argumenter encore et encore, avouez qu'il y a plus motivant pour se lancer dans une diète

Mais maintenant qu'il est parti, mes complexes rejaillissent en force, et avec eux mes bourrelets, accumulés petit à petit au cours de cet été orgiaque - en partie nutritionnellement parlant. J'avais perdu pas mal de poids entre mon retour d'Angleterre et son arrivée et j'ai bien envie de pouvoir à nouveau me regarder dans le miroir avec contentement et non dégoût. Le problème c'est qu'une fois qu'on se rappelle du goût de la glace, des pizzas, des pâtes, du pesto, de la confiture, du Nutella, des gâteaux, du chocolat, etc... C'est bien plus dur de s'en passer ! (Un peu comme le sexe, c'est moins gênant de faire sans quand on a "oublié" à quel point c'est bon... Mais tant qu'à devoir me passer des bonnes choses, autant faire un tir groupé !)

Je me remets donc officiellement aux soupes, salades, légumes et fruits 0% de matières grasses avec la ferme intention de dresser à nouveau mon bouclier anti-craquage et de brider ma volonté. Même si je vois venir d'ici que ça va pas être facile : entre les Bounty apparus comme par enchantement dans le distributeur au boulot alors que j'adore ça et que j'en ai pas mangé depuis des siècles, et ma copine Hély qui arrive samedi et va probablement faire sauter toutes mes bonnes résolutions du même coup, ma volonté a la vie dure... Je sais que je ne devrais pas me priver, que je devrais manger équilibré sur le long terme, que maigrir vite c'est certes bon pour le moral mais qu'on finit indéniablement par reprendre du poids... Zermater, en gros. Pour les novices du terme, dérivé du régime selon Zermati (qui officie en cabinet, pour les rondes/ex-rondes les plus riches chanceuses, mais également sur le site LineCoaching que j'ai découvert, une fois de plus, grâce à Lôla Peste) ce terme englobe d'après ce que j'ai compris les bases du "régime"-qui-n'en-est-pas-un du Dr Zermati : à savoir écouter son corps, manger quand on a faim et pas plus, se réconcilier avec la nourriture quoi (mais si c'est avec des aliments sains et pas des Snickers c'est mieux quand même).

Le problème avec les régimes établis, c'est que moi, j'ai pas la patience. C'est mon plus gros défaut : quand je veux quelque chose, il me le faut tout de suite. Alors Weight Watchers, Spécial K, Dukan, Atkins, Cohen et même Zermati, ils sont tous bien sympas et bien alléchants hein, le problème ce n'est pas un manque de volonté : non, le problème c'est un manque de patience. Moi quand je suis au régime, je veux voir les résultats tout de suite, même si ça implique de supprimer tous les bons trucs de mon alimentation. Une fois que j'ai objectivement perdu du bide (à savoir, même pour moi qui me vois en permanence dans un miroir grossissant) je commence à réintroduire des glucides et des lipides dans mon alimentation, un peu, et je zermate en gros. Mais inexorablement ma gourmandise finira à un moment ou à un autre par revenir avec grand fracas, je le sais bien, ça fait partie de ma personnalité. Alors, en attendant, je compense. Tout est une question d'équilibre.

Enfin parfois on a quand même besoin d'un peu d'aide, pour lutter contre la gourmandise et les compulsions alimentaires qui sont miennes (le pot de pâte de Speculoos spécial consolation d'hier soir vous en dira des nouvelles).  J'ai donc piqué l'idée chromée de Vogue Ma Galère, elle-même puisée chez Me, Myself and I, et ai commandé la semaine dernière ce p'tit truc anti-sucre, "Chromium Picolinate" (comme quoi j'avais bel et bien prévu de me lancer, ce n'était pas une blague !) pour lutter contre les compulsions sucrées en régulant le taux de glycémie de l'organisme. Une aide bienvenue, dans mon cas presque d'école. Bon, le remède magique n'est pas encore arrivé, je suis donc seule au gouvernail pour l'instant, mais au moins je n'en remarquerai que plus la différence une fois que les comprimés magiques seront là !

Voilà donc la première page d'un énième journal de régimeuse, très spéciale, qui équilibre - mais surtout sans balance, parce que voir les chiffres qui s'y affichent, même si je sais que mon ossature pèse au moins 20 kilos de plus que celle des gens normaux et que je descends probablement du rhinocéros et pas de l'homo sapiens de base (on ne peut pas lutter contre la génétique), ça me rend hystérique. Voire anorexique. Je préfère y'aller à l'estimation : tel jeans me serre moins, tel autre est encore plus grand que d'habitude (à force de complexer on finit toujours par acheter toutes ses fringues trop grandes, c'est bien connu), je rentre de nouveau dans ce short, mes os du bassin sont plus saillants que le mois dernier, etc... En fait, ma balance, c'est mon miroir.

Ô miroir, mon beau miroir, dis moi qui est la plus mince ?

(La réponse dans le prochain épisode).


3 commentaires:

  1. Ma petite chérie d'amour, j'arrive samedi mais n'oublie pas que je mange très sain, les régimes ne me gènent pas en soi ! Je pourrai même te cuisiner une bonne petite ratatouille, ou une soupe de légume avec un peu de viande marinée, voire des spaghettis carbonara allégée, je m'y connais :p

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  2. Oh merde Cornélius est parti...
    Bon courage pour ton régime ;)

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  3. Hély : ok ma poule, je vais te laisser me chouchouter, les fourneaux sont à toi ! ça tombe bien, le Monop' est à deux pas s'il te manque un ingrédient =P

    Mademoiz'Ëlle : Eh oui, la fin de l'été s'est cruellement rappelée à nous... Je dois dire que c'est dur, plus que je l'imaginais, mais haut les coeurs ! Heureusement la blogosphère est là pour me soutenir ! x)

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